Jusqu’à hier, samedi 25 février 2023, des mandats de dépôt ont été émises par le juge d’instruction près du pôle judiciaire antiterroriste de Tunis à l’encontre de neuf activistes de diverses familles politiques, ayant tous en commun d’être de virulents opposants au président de la république Kaïs Saïed.
Les prévenus entendus par le juge et mis en dépôt sont Kamel Eltaief, Khayam Turki, Abdelhamid Jelassi, Issam Chebbi, Chaima Aissa, Ridha Belhadj, Ghazi Chaouachi et Jawher Ben Mbarek, ainsi qu’un commerçant de boissons alcoolisées opérant dans la région du Sahel, poursuivi dans la même affaire de complot contre la sûreté de l’Etat, dont on ne sait comment il s’est greffé (ou a été greffé) à cet attelage éminemment politique.
D’autres prévenus, dont l’activiste politique Lazhar Akremi et le journaliste Noureddine Boutar, directeur général de la radio Mosaïque FM, incarcérés au centre de détention de la police judiciaire à la caserne de Bouchoucha, sont encore interrogés et pourraient connaître le même sort.
On ne sait pas encore grand-chose sur les détails de cette affaire, puisque les autorités judiciaires n’ont pas encore communiqué officiellement sur le sujet, mais les liens supposés ou présumés entre toutes ces personnes, appartenant à des familles politiques différentes et parfois même très opposées les unes aux autres, restent à établir par des preuves matérielles. Et ce sont ces liens matériels que la justice est censée établir de manière tangible pour prouver l’accusation d’association en vue d’un complot contre la sûreté de l’Etat.
I. B.
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