La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a exprimé franchement son espoir de surmonter le désaccord avec les autorités tunisiennes concernant le programme de réformes à entreprendre rapidement pour finaliser l’accord de principes convenu le 15 octobre dernier, pour un montant de 1,9G$, sur 4 ans et 8 tranches.
La directrice générale du FMI est claire : «La décision est maintenant entre les mains des autorités tunisiennes et du Fonds pour parvenir à une situation qui permette un bon programme que la Tunisie peut mettre en œuvre».
S’adressant aux autorités tunisiennes, dans une tonalité directe et France, Georgieva a déclaré: «Nous ne voulons pas que vous établissiez un programme qui mène une menace à la stabilité du pays», les exhortant à «prendre le seul pas restant».
S’adressant à la chaîne de télévision Al Arabiya, elle a déclaré : «Le programme de réforme n’est pas celui du Fonds, mais celui de la Tunisie. Cependant, nous avons un devoir envers le peuple tunisien. Nous sommes soucieux de veiller à ce que le programme soit raisonnable et conduise à la stabilité du pays. Je m’attends à ce que nous trouvions un moyen de surmonter les différences. Nous avons réussi à obtenir le soutien des amis de la Tunisie, et nous avons maintenant des garanties financières pour le programme. La question concerne maintenant le fait que les deux parties parviennent à une situation qui permet un bon programme que la Tunisie peut mettre en œuvre et que le personnel du Fonds peut informer de son conseil d’administration.»
«J’aimerais que le programme soit prêt maintenant, et j’espère toujours que nous pourrons régler la différence de points de vue. Mon message aux autorités tunisiennes est que nous recherchons ce qui sert le meilleur intérêt du pays. Nous ne voulons pas que vous établissiez un programme qui mène à la menace de la stabilité du pays. De ce point de vue, nous appelons les autorités tunisiennes à prendre la mesure restante pour le porter au conseil d’administration du Fonds», a encore déclaré Georgieva.
La Tunisie est parvenue à un accord de principe avec le FMI en octobre sur un plan de sauvetage d’environ 2 milliards de dollars pour soutenir son économie en difficulté, mais le plan est toujours en attente d’approbation par le conseil des gouverneurs du FMI, qui fait pression pour des réformes.
D’après le blog Economics For Tunisia, E4T.
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