La Tunisie gagnerait à intégrer le photovoltaïque au bâtiment

Le photovoltaïque intégré au bâtiment (BIPV), y compris les auvents photovoltaïques ou les murs-rideaux photovoltaïques, qui remplacent les éléments de construction traditionnels des maisons et des bâtiments, représente une niche de marché pour l’autoproduction d’énergie renouvelable à explorer en Tunisie. (Illustration: siège du Cenaffif à Radès).

C’est ce qu’ont déclaré des experts lors du dernier webinaire organisée cette semaine par l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME).

Grâce à un ensoleillement estimé à 3.000 heures par an, la Tunisie pourrait profiter de ce créneau qui contribuerait à la promotion de l’autoproduction d’énergies renouvelables tout en assurant à la fois l’efficacité énergétique, l’esthétique des bâtiments et l’écoconstruction, ont-ils indiqué.

Cependant, le lancement de projets dans ce domaine nécessite l’élaboration d’un cadre réglementaire adapté, la mise à jour du référentiel technique de l’ANME, qui n’inclut pas les projets de PV intégré dans les bâtiments, l’engagement des secteurs de l’architecture et de la construction dans le même objectif de l’efficacité énergétique et de l’écoconstruction, ainsi que la planification et l’anticipation des techniques et des engins de maintenance et d’entretien.

Mohamed Ali Jnainia, directeur adjoint a déclaré que «le PV intégré dans les bâtiments pourrait être très intéressant en Tunisie compte tenu de plusieurs facteurs : le gisement d’ensoleillement du pays, le prix des modules PV, divisé par 5 depuis 2010 et l’augmentation de la facture d’électricité».

«Si les architectes avaient travaillé sur des projets photovoltaïques intégrés au bâtiment depuis le début, nous aurions gagné au moins les frais de la climatisation», explique l’expert.

En Tunisie, un seul projet pilote de PV intégré au bâti a été réalisé, au Centre national de formation de formateurs et d’ingénierie de formation (Cenaffif) à Rades, dans le cadre du projet Foster in Med.

Ce projet, mené dans le cadre de la coopération européenne, vise à favoriser l’adoption de technologies photovoltaïques innovantes par une approche stratégique dans six pays méditerranéens : Italie, Egypte, Liban, Jordanie et Tunisie.

La technologie pourrait être utilisée dans des environnements domestiques et industriels pour produire une partie de l’énergie et réduire le coût de la consommation d’électricité.

Le webinaire de l’ANME fait partie d’une série de webinaires «Positive Energy Weekly» organisés régulièrement par l’agence sur des sujets liés à la maîtrise de l’énergie et aux énergies renouvelables.

D’après Tap.

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