Interrogé sur la situation des migrants subsahariens en Tunisie, Nabil Ammar a, dans un entretien au Washington Post, nié le caractère raciste du discours du président Kaïs Saïed le 21 février et a accusé les ONG qui dénoncent les mauvais traitements subis par les migrants de «servir les agendas» (étrangers, ndlr).
Le ministre des Affaires étrangères a assuré que lorsque des actes isolés se produisent, des mesures immédiates sont prises et que le problème est «résolu».
«Dans certains cas, j’ai appelé les parents de certaines personnes dans leur propre pays pour leur dire que leurs enfants vont bien», a-t-elle déclaré, ajoutant : «Je veux dire que les attaques contre les migrants sont des actes de révolte. Nous avons des émeutes en Tunisie. Vous pouvez les voir. Ce sont des actes individuels et non organisés. Et les autorités ont pris toutes les mesures appropriées pour faire face à cette situation».
Il n’en reste pas moins que, malgré ces dénégations officielles, les agressions enregistrées récemment à Sfax ont ciblé surtout les noirs subsahariens, sachant qu’il y a aussi des migrants illégaux blancs en provenance de pays du Moyen-Orient; qui, eux, à notre connaissance, sont jusque-là épargnés. Difficile dans ce cas de nier l’existence de sentiments racistes derrière ces agressions.
I. B.
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