Une femme est soupçonnée d’avoir mis le feu à la maison familiale à Raoued, gouvernorat de l’Ariana, nord de Tunis, entraînant la mort de son époux.
Selon la porte-parole du tribunal de première instance de l’Ariana, Fatma Bougattaya, dont les propos ont été rapportés aujourd’hui, lundi 17 juillet 2023, par Mosaïque FM, l’affaire a été déclenchée par un incendie qui s’est déclaré, le 17 juillet, dans une maison de Raoued, ayant entraîné la mort d’une personne des suites de ses brûlures, trois jours après les faits, au service de réanimation du Centre de traumatologie et des grands brûlés de Ben Arous.
Suite à cette mort suspecte, le ministère public près du tribunal de l’Ariana a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances exactes du sinistre ayant entraîné la mort.
Selon les premiers éléments glanés par la police judiciaire d’Ariana Nord, en examinant les caméras de surveillance aux alentours de la maison, il s’est avéré qu’une femme portant le niqab était entrée dans la maison vers 11 heures du matin accompagnée d’un enfant dont le visage était caché.
Selon le témoignage d’un voisin, le feu s’est déclenché cinq minutes après la sortie de cette femme. Et c’est ce témoin qui a forcé la porte de la maison et découvert la victime, le corps en feu, qui a perdu conscience et est tombé par terre. Dans l’ambulance qui le transportait à l’hôpital, l’homme répétait «Pourquoi elle m’a brûlé ?»
Selon le même témoin, l’épouse est revenue à la maison une demi heure après les faits.
Selon la porte-parole du tribunal, l’enquête a montré que l’épouse portait elle aussi des traces de brûlures au niveau du pied et, au cours de son interrogatoire, elle a donné des explications confuses et contradictoires. Les enquêteurs ont aussi perquisitionné le téléphone portable de son époux qu’elle avait dans son sac.
Partant de tous ces faits, le ministère public a décidé d’accuser l’épouse de meurtre prémédité en mettant le feu à un lieu d’habitation ayant entraîné mort d’homme.
Un mandat de dépôt a aussi été émis à son encontre, et l’enquête se poursuit.
I. B.
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