Le gouvernement de Malte a entamé la mise en œuvre du plan national de production d’énergie éolienne et solaire dans son vaste domaine marin, à mi-chemin entre la Tunisie, la Libye et l’Italie.
L’exécutif maltais a identifié six zones potentielles pour la création de parcs énergétiques flottants entre 12 et 25 milles marins au large des côtes de l’archipel et a lancé la consultation publique, qui se terminera à la fin du mois.
Le résultat, a expliqué la ministre maltaise de l’Énergie Miriam Dalli, servira de base au lancement d’une campagne internationale de collecte de manifestations d’intérêt, qui sera prise en considération pour l’ouverture de l’appel d’offres final limité à une «liste restreinte» d’entreprises ou de consortiums.
Dalli n’a pas indiqué de date à laquelle les premières turbines ou panneaux solaires pourraient entrer en service : «Il s’agit du premier plan de l’histoire de Malte pour la production d’énergie renouvelable offshore afin d’offrir de l’énergie à des prix durables et dans le respect de l’environnement. Malte doit arriver au point où sa production d’énergie à partir de sources renouvelables nous rendra autonomes».
Malte, avec seulement 316 km² de territoire, est le plus petit des 27 États membres de l’Union européenne. Cependant, l’archipel, grâce à sa position stratégique au centre de la Méditerranée, dispose d’une zone économique exclusive potentielle de plus de 70 000 kilomètres carrés.
Parmi les six zones maritimes identifiées et présentées sur une carte, trois se trouvent au nord (entre Malte et la Sicile), la plus grande se trouve à l’est de l’archipel, une au sud (vers la Libye) et une à l’ouest (vers Lampedusa et la Tunisie).
La Tunisie, qui projette de produire de l’énergie solaire et de l’exporter vers l’Europe, sait aujourd’hui qu’elle pourrait avoir bientôt des concurrents dans la région. Une bonne raison pour qu’elle se grouille un peu…
I. B.
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