Tunisie : RSF appelle à la libération du journaliste Khalifa Guesmi

Reporters sans frontières (RSF) a appelé à «la libération immédiate» du journaliste Khalifa Guesmi correspondant de Mosaïque FM à Kairouan, arrêté dimanche 3 septembre en application d’un jugement en appel le condamnant à 5 ans de prison pour avoir divulgué des informations relatives à une opération antiterroriste en cours.

Khalifa Guesmi a été condamné en vertu de la loi antiterroriste et du code pénal car il avait publié une information relative au démantèlement d’une cellule terroriste dans le gouvernorat de Kairouan, en mars 2022 tout en refusant de révéler ses sources.

RSF qui a appelé à sa libération a également demandé «l’arrêt du harcèlement qu’il subit depuis trop longtemps pour avoir exercé son métier en toute indépendance».

Ci dessous le communiqué de RSF :

Vivant en quasi clandestinité depuis le 16 mai dernier, date de sa condamnation à cinq ans de prison ferme, Khelifa Gasmi a été arrêté dans sa ville natale de Kairouan, à 150 km au sud-ouest de Tunis, par une patrouille de police dimanche 3 septembre. Le journaliste de la radio privée Mosaïque FM a été transféré à Tunis, et placé en détention à la suite de sa comparution le lendemain devant un juge de la cour d’appel.

Le journaliste est accusé de “divulgation d’informations” en violation des dispositions de la loi antiterroriste et du Code pénal. Les autorités lui reprochent la publication d’un article sur le démantèlement d’une cellule terroriste dans la ville de Kairouan, au centre de la Tunisie, sur le site d’information en ligne de Mosaïque FM en mars 2022. Les avocats de Khelifa Gasmi ont démontré l’inanité des accusations, en vain. Il est désormais clair que les autorités s’acharnent sur le journaliste parce qu’il a purement et simplement refusé de révéler ses sources.

“La protection des sources est fondamentale pour le métier de journaliste. Les persécutions subies par le journaliste Khelifa Gasmi, à ce titre, sont insupportables. Les autorités tunisiennes doivent mettre fin à ces pratiques de musèlement des professionnels de l’information, rappelant les heures terribles, de la dictature et de l’autoritarisme. La prochaine échéance est cruciale : la Cour de cassation doit accepter le pourvoi de l’unique journaliste aujourd’hui en détention dans le pays, et reconsidérer ce dossier afin que Khelifa Gasmi soit rapidement libéré de toutes charges à son encontre.

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