Le Parti destourien libre (PDL), seul parti d’opposition encore audible en Tunisie, a annoncé, mardi 26 septembre 2023, avoir entamé la procédure de recours devant le Tribunal administratif contre les arrêtés récemment pris par le Président de la République concernant les élections locales prévues le 24 décembre 2023.
Le parti présidé par Abir Moussi envisage également de contester les décisions de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) sur la même question, menaçant de descendre dans la rue le 15 octobre pour exprimer son mécontentement, selon un communiqué publié par le parti à l’issue de la réunion de son comité central.
Dans ce communiqué, le PDL a réitéré sa position de principe consistant à ne pas reconnaître et à boycotter les élections des conseils locaux, arguant que les institutions qui seront créées à la suite de ces élections sont «nulles et non avenues» car «illégales et illégitimes».
Le PDL a également menacé de porter plainte contre les autorités auprès du Comité des droits de l’homme de l’Onu et d’autres organismes internationaux pour violation des dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et des traités internationaux.
Le PDL souligne que ces textes universels garantissent la liberté d’expression et d’appartenance à un parti et consacrent le droit des citoyens à participer librement à la gestion des affaires locales de leur pays à travers des élections libres, transparentes et équitables conformes aux normes électorales internationales, ce qui n’est pas le cas, selon lui, des élections prévues en décembre prochain.
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