L’avocate Dalila Ben Mbarek Msaddek, membre du comité de défense des opposants poursuivis en justice pour complot contre la sûreté de l’Etat, a déclaré que ce sont les hauts responsables de l’Etat tunisien qui ont impliqué six diplomates étrangers dans cette affaire. Et non les avocats de la défense qui, eux, cherchent la vérité pour innocenter leurs clients.
Réagissant à l’information relative à l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de l’avocate Islem Hamza, membre du comité de défense des opposants poursuivis en justice pour atteinte à la sûreté de l’Etat, sa collègue Dalila Ben Mbarek Msaddek a expliqué que Me Hamza n’a rien révélé des éléments du dossier et qu’elle a juste informé l’opinion publique que le comité de défense a déposé une demande auprès du procureur de la république pour auditionner les six membres du corps diplomatique étranger cité dans cette affaire où il est notamment question d’espionnage au profit d’une partie étrangère et planification de l’assassinat du président de la république.
Me Ben Mbarek Msaddek, qui intervenait par téléphone, ce vendredi 29 septembre 2023, dans L’émission impossible, sur IFM, a déclaré que ce sont les enquêteurs tunisiens qui ont impliqué les six membres du corps diplomatique étranger dans cette affaire d’espionnage et de complot contre la sûreté de l’Etat. «Le dossier consulté par les avocats cite nommément les ambassadeurs en question et reproduit même leurs photos dans un organigramme», a-t-elle insisté, en ajoutant que ces derniers sont, notamment, les ex-ambassadeurs de France, d’Espagne, d’Italie et de l’Union, européenne.
«Le comité de défense a écrit aux ambassades des pays concernés pour leur demander des éclaircissements sur le contenu des discussions que les ambassadeurs et diplomates cités dans l’affaire ont eu avec nos clients», a encore rapporté l’avocate, dont le frère, Jawher Ben Mbarek, est incarcéré depuis février dernier dans ce cadre de cette affaire.
Me Ben Mbarek Msaddek a estimé que ceux qui ont nui aux intérêts supérieurs de la Tunisie, ce ne sont pas Islem Msaddek et les autres membres du comité de défense, ce sont plutôt les hauts responsables de l’Etat qui ont impliqué nommément des diplomates étrangers dans une affaire à caractère terroriste. Elle en a cité nommément l’ex-ministre de l’Intérieur Taoufik Charfeddine et l’actuelle ministre de la Justice Leila Jaffel.
I. B.
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