Le Parti destourien libre (PDL) a appelé à la libération immédiate de sa présidente Abir Moussi et s’est déclaré prêt à engager un combat pacifique pour sa libération, mettant en garde contre les tentatives visant à mettre des obstacles juridiques à la candidature de Moussi aux prochaines élections présidentielles.
L’arrestation de Moussi a été annoncée mardi soir par son avocat Nafaa Laribi. «Moussi a été arrêtée sur la base d’une décision du procureur adjoint près le tribunal de première instance de Tunis, même si cela ne relève pas de sa responsabilité», a indiqué l’avocat.
Me Laribi a souligné que, compte tenu du fait que Moussi jouit du statut d’avocat, le procureur de la république près la Cour d’appel est la seule autorité compétente pour traiter d’une telle affaire et rendre les décisions après en avoir informé les autorités compétentes, à savoir l’Ordre local des avocats de Tunis.
Il a également précisé que l’équipe de défense s’est d’abord vu refuser l’accès à son client. Mais un représentant de l’Ordre des avocats de Tunis a ensuite été autorisé à la rencontrer vers 20 heures.
La leader du PDL, a-t-il précisé, a été placée en garde à vue pour une durée de 48 heures et conduite au centre de détention provisoire de Bouchoucha à Tunis suite à son interpellation devant le bureau d’ordre du palais de Carthage. «Moussi a été emmenée vers un endroit inconnu», a annoncé mercredi matin le bureau politique du PDL dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion d’urgence tenue mardi soir.
Le bureau politique du PDL tient le président de la république pour responsable de l’intégrité physique et de la sécurité de sa présidente.
Le parti s’oppose aux décrets réglementaires n°588, 589 et 590 publiés le 22 septembre dernier sur la convocation des électeurs pour l’élection des conseils locaux, la délimitation des circonscriptions et la répartition des circonscriptions électorales avant les élections locales, prévues en décembre prochain.
Moussi s’est d’ailleurs rendue mardi après-midi au bureau d’ordre du palais de Carthage, accompagnée de l’avocat du parti et d’un huissier de justice, pour déposer une requête en prévision d’un recours devant le tribunal administratif contre les décrets présidentiels concernant les élections locales.
I. B.
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