Amnesty International a appelé les autorités tunisiennes à abandonner les poursuites contre Chaima Issa membre du Front du Salut national (FSN), qui comparaîtra, demain mardi 14 novembre 2023, devant le tribunal militaire permanent de Tunis.
Dans un communiqué publié dans la soirée de ce lundi, Amnesty International rappelle que Chaima Issa est poursuivie sur la base de déclarations médiatiques et considère que «ses déclarations sont protégées par le droit à la liberté d’expression», appelant de ce fait à «abandonner toutes les poursuites la visant et à cesser de juger les civils devant des tribunaux militaires».
Rappelons que le Comité de défense des détenus politiques a indiqué, dimanche 12 novembre, que Chaima Issa comparaîtra devant la chambre criminelle du tribunal militaire permanent de Tunis en affirmant qu’elle a été visée par de graves accusations, notamment «incitation des militaires à désobéir aux ordres et offense au chef de l’État, diffusion de fausses nouvelles et rumeurs dans le but de nuire à la sécurité publique et à la défense nationale».
Cette affaire remonte à décembre 2022 et concerne une déclaration sur IFM relative aux élections législatives et Chaima Issa avait déjà comparu dans cette affaire en janvier dernier.
Elle avait toutefois refusé de répondre aux questions qui lui ont été adressées «afin de ne pas s’engager dans ce procès politique malveillant visant les opposants au coup d’État, et tentant à nouveau d’employer la justice militaire dans les conflits politiques», selon Samir Dilou membre de son comité de défense.
Y. N.
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