La BTS Bank se lance dans le financement des entreprises communautaires

La Banque Tunisienne de Solidarité (BTS Bank) a approuvé en 2023 le financement de 15 entreprises communautaires (ou «chariket ahliya») avec une enveloppe d’investissement de l’ordre de 4 millions de dinars (MDT).

Ces entreprises opèrent principalement dans les domaines des services agricoles, de l’élevage, des industries agro-alimentaires et des énergies renouvelables, précise la banque dans un communiqué, ajoutant qu’elle a procédé à la distribution d’un premier lot d’approbations de financement en fin d’année 2023, et ce, au profit de 7 entreprises communautaires avec une enveloppe d’investissement de l’ordre de 1,6 MDT.

Cette catégorie de crédits s’inscrit dans le cadre d’une ligne de financement  destinée aux entreprises communautaires approuvée dans le cadre de la loi de finances 2023 avec des conditions particulières, un montant d’investissement plafonné à 300 000 dinars remboursable sur une durée de sept ans avec une période de grâce d’une année et un taux d’intérêt annuel de 5%, explique BTS Bank, qui promet une accélération du rythme de financement des entreprises communautaires au cours de 2024, par le biais du renforcement de la ligne de financement avec un montant de 20 MDT, ainsi que l’afflux croissant à la constitution de cette catégorie d’entreprises sur le plan local et régional dans les divers secteurs de l’économie.

Le dépôt des dossiers de financement s’effectuera sur la plate-forme de la banque. www.bts.com.tn 

Les entreprises communautaires sont un projet initié par le président de la république Kaïs Saïed qui attend qu’elles aident à relancer l’investissement dans la région, à faire accéder les jeunes promoteurs au financement et à réduire ainsi le gap entre les catégories sociales.

Le lancement du financement de ces entreprises par BTS Bank s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme mis en œuvre en coordination ou sous l’égide le trois ministères : Finances, Affaires Sociales, Emploi et Formation professionnelle.

Il reste à savoir ou à espérer que d’autres banques s’engagent dans ce filon qui suscite une certaine réserve chez plusieurs experts financiers qui estiment que le financement des entreprises est une activité lucrative soumise à des exigences de rentabilité à court et moyen termes, et non une mission sociale ou… caritative. Le risque étant de voir les prêts bancaires octroyés aux entreprises communautaires dépensés dans le paiement des salaires des pseudos associés au lieu d’aider à les doter des moyens de production nécessaires à leur développement et à leur rentabilité.

I. B.   

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