La Coordination des familles des détenus dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État a annoncé, ce lundi 19 février 2024, que Ridha Belhaj a été contraint d’interrompre sa grève de la faim au 8e jour, et ce, pour des raisons de santé
Dans son communiqué, la Coordination ajoute que l’état de santé des détenus Jawher Ben Mbarek, Khayem Turki, Abdelhamid Jlassi et Issam Chebbi est stationnaire, citant toutefois une perte de poids et une hypoglycémie constatée ce jour.
«Ils gardent le moral et informent l’opinion publique que leur grève de la faim est une étape dans la lutte politique au même titre que leur arrestation. Ils demeurent décidés à exercer leurs droits politiques et civiques avant, pendant et après l’emprisonnement et à réclamer leur libération, ce qui est un droit légitime et non une faveur», lit-on encore dans le communiqué de la Coordination des familles des détenus.
La même source estime que la vérité éclatera une fois l’instruction terminée, et que l’enquête permettra à tous les Tunisiens «de se rendre compte de l’injustice dont les détenus politiques sont victimes dans cette affaire car ils n’ont commis aucun crime».
«Ils sont par ailleurs décidés à demander des comptes aux responsables ayant commis ce crime à leur encontre et adressent, en attendant, leurs salutations à toutes les organisations, associations, partis politiques, militants et personnalités qui les soutiennent et qui n’ont ménagé aucun effort pour défendre leur juste cause», ajoute encore la Coordination.
Rappelons que jeudi dernier, l’ancien ministre et ancien député Attayar Ghazi Chaouachi a également suspendu sa grève de la faim sur ordre du médecin de la prison de la Mornaguia, à cause de fortes douleurs à l’estomac. Le médecin l’a alerté sur le risque de graves complications, ayant subi par le passé une opération chirurgicale à l’estomac et étant donné qu’il souffre d’ulcères.
Notons par ailleurs, que le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, est entré, ce lundi, en grève de la faim, en solidarité avec les opposants en détention et qui observent une grève de la faim depuis 8 jours «et avec tous ceux qui sont poursuivis en justice via des procès politiques et détenus dans les différentes prison du pays».
Y. N.
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