Le 7e Forum des pays exportateurs de gaz (Gas Exporting Countries Forum, GECF), qui se tient à Alger du 29 février au 2 mars, et auquel participe le président de la république Kaïs Saïed en tant qu’invité d’honneur, se focalisera sur les dossiers de coopération conjointe entre les principaux pays producteurs de cet hydrocarbure. L’objectif étant de garantir la stabilité des marchés du gaz et de faire face aux défis potentiels. (Illustration : réunion à huis clos du groupe de travail ad-hoc de haut niveau du GECF, à Alger, le 29 février 2024).
par Imed Bahri
«La Déclaration d’Alger», qui sera émise à l’issue des travaux, sera discutée et révisée par un groupe d’experts avant d’être adoptée par les présidents et chefs de gouvernement.
Le Forum regroupe 12 membres permanents à savoir l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigéria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago, les Emirats arabes unis et le Venezuela. Il compte en plus 7 membres observateurs qui sont l’Angola, l’Azerbaïdjan, l’Irak, la Malaisie, la Mauritanie, le Mozambique et le Pérou. Les Etats-Unis, Canada, Norvège, Arabie Saoudite, Chine parmi les plus grands producteurs n’adhèrent pas à ce forum.
Le Forum des pays exportateurs de gaz est une organisation intergouvernementale fondée en 2001 à Téhéran et qui réunit les principaux pays producteurs de gaz. Ces pays détiennent 70% des réserves mondiales en gaz prouvées, plus de 40% de la production commercialisée, 47% des exportations par gazoduc et plus de la moitié des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL). Il contribue à tracer l’avenir de l’énergie dans le monde et se propose comme plate-forme de coopération et de dialogue visant à défendre les droits souverains des pays membres sur leurs ressources en gaz naturel.
Cette 7e édition se tient à un moment où les besoins mondiaux en gaz sont en hausse et où les pays européens cherchent à diversifier leurs approvisionnements, notamment auprès des pays du sud, afin de réduire leur dépendance de la Russie. De gros intérêts sont donc en jeu et de gros projets en perspective pour sécuriser les approvisionnements en gaz et assurer le transport de ce carburant. Dans cette perspective, la Tunisie, qui reste déficitaire dans ce secteur, ses besoins dépassant de loin sa production, peut faire valoir sa position géographique au cœur de la Méditerranée pour se greffer aux dynamiques en cours et attirer quelques juteux investissements.
Espérons que les experts tunisiens présents à ce forum sauront faire valoir les atouts de notre pays dans ce domaine, et qui ne sont pas que géographiques. Le projet de doublement de la capacité du gazoduc Transmed approvisionnant l’Italie en gaz algérien, via la Tunisie, est déjà un excellent projet à défendre et à faire aboutir dans les meilleurs délais.
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