Pour la défense de Hatem Nafti, d’Asrar Ben Jouira et de tous les activistes en Tunisie

Dans le communiqué reproduit ci-dessous, publié le 7 avril 2024, le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRDHLT) dénonce la campagne de dénigrement dont font l’objet Hatem Nafti, Asrar Ben Jouira et «toutes et tous les activistes» politiques en Tunisie.

Acharnées à museler les libertés et à réduire au silence les activistes politiques, les défenseurs des droits humains, les journalistes et les blogueurs, les autorités tunisiennes ne se contentent plus de campagnes de répression, d’arrestations et de procès factices et fabriqués; elles commanditent également à certaines pages douteuses et aux outils de propagande utilisés dans les médias des campagnes de diffamation contre des personnalités et des associations connues pour leur critique ouverte du régime et leur rejet de sa tyrannie.

Elles ont récemment ciblé de nombreuses et nombreux activistes, dont le journaliste et activiste de la société civile, Hatem Nafti, visé par une campagne de diffamation qui a duré des semaines en raison de sa critique franche du pouvoir et à son orientation autoritaire, de sa défense de la liberté d’opinion et d’expression et de ses appels à la libération de tous les prisonniers politiques et de conscience et à l’indépendance de la justice.

De même pour Asrar Ben Jouira, activiste féministe et présidente de l’association Intersection pour les droits et les libertés, en raison de nombreuse activités de l’association, de son remarquable travail de terrain et de la documentation qu’elle fait des violations quasi quotidiennes commises par les forces e la répression.

Le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie :

  • condamne cette méthode régressive utilisée par les autorités tunisiennes et leurs soutiens pour diffamer toute expression de libre opinion et toute pensée indépendante;
  • exprime son soutien total à Hatem Nafti, à Asrar Ben Jouira et à toutes et tous les activistes, associations et organisations qui défendent la liberté d’opinion et qui appellent à la libération de tous les prisonniers politiques et de conscience en Tunisie;
  • affirme que de telles campagnes n’affaibliront pas la détermination des militants dans leur lutte pour les acquis en matière de liberté et de démocratie obtenus lors de la révolution tunisienne, et que le régime actuel cherche à annihiler par tous les moyens.

Communiqué.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.