Présidant, lundi 15 avril 2024, au Palais de Carthage, une réunion du conseil de la sécurité nationale le président de la république, Kaïs Saïed, a évoqué plusieurs menaces à la sécurité du pays qu’il a expliquées, comme à son habitude, par des complots fomentés par des parties intérieures et extérieures. (Vidéo).
Dans la vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence de la république, le chef de l’Etat a pointé la montée en puissance de plusieurs fléaux et incivilités, dont notamment, les violences au moyen d’armes blanches, faisant allusion aux récents affrontements entre bandes rivales à la cité Ettadhamen.
La récurrence de ces pratiques n’est pas un pur produit du hasard, a-t-il souligné, ajoutant qu’il s’agit plutôt d’actes délibérés visant à exacerber les tensions et envenimer le climat général dans le pays.
Face à la montée en puissance de ces fléaux, le président Saïed a appelé les organes de l’Etat à agir en urgence en vue de remédier à la situation et d’imposer le respect de la loi.
Dénonçant, dans le même contexte, l’ampleur du phénomène de consommation des stupéfiants dans le milieu scolaire, le chef de l’Etat a appelé à conjurer ce phénomène en s’attaquant à ses origines et conséquences, et en sanctionnant les trafiquants.
Haro sur les comploteurs !
Pour le président Saïed, la montée en puissance de ces phénomènes n’est pas le fruit du hasard. Bien au contraire, ils s’inscrivent dans une tentative de saborder les institutions de l’Etat, de déstabiliser la société et d’amorcer un processus de désagrégation du pays.
Evoquant l’affaire du complot contre la sûreté de l’État, dans laquelle sont poursuivis e, justice de nombreux opposants politiques, incarcérés depuis plus de 14 mois, le président Saïed a déclaré qu’il est grand temps que la justice s’exprime sur le sort des personnes impliquées dans cette affaire dans le cadre d’un procès équitable, ajoutant que les procédures judiciaires dans cette affaire ont été respectées, répliquant ainsi aux membres du comité de défense des prévenus qui ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme des abus des procédures visant à faire durer l’incarcération de leurs clients.
Toujours dans le cadre de cette même affaire, le chef de l’Etat a dénoncé le flux illicite de fonds provenant de l’étranger destinés aux «conspirateurs» par l’entremise d’Ong, citant en exemple une association qu’il n’a pas nommée et qui détiendrait, selon lui, 3 comptes courants et aurait reçu de l’étranger un montant de 780 000 dinars en plus d’un dépôt d’une valeur d’un million de dinars.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a évoqué l’aggravation du phénomène de la migration irrégulière, soulignant que la Tunisie a déployé des efforts généreux en vue de traiter ces migrants conformément aux valeurs humaines partant du fait qu’ils sont les «victimes» d’un ordre mondial inéquitable.
Autant la Tunisie est clémente et tolérante envers les migrants irréguliers, autant elle s’oppose aux projets et aux plans de ceux qui s’évertuent à faire d’elle un lieu d’installation ou de transit des migrants subsahariens, a fait savoir le chef de l’Etat, en menaçant de poursuivre ceux qui depuis 2017 tentent de faire de la Tunisie un lieu d’installation des migrants et qui reçoivent, en contrepartie, des millions en devises et n’ont de cesse de comploter depuis l’étranger contre la sécurité du pays. Saïed a appelé les organisations concernées par la question migratoire à ne plus se contenter de faire des déclarations «suspectes» et à s’impliquer davantage dans la recherche d’une solution à ce problème.
En outre, la marche régulière des services publics a été au rang des questions débattues lors de la réunion du conseil de la sécurité nationale.
Dans ce contexte, le chef de l’Etat a vivement déploré les coupures fréquentes d’eau et d’électricité dans plusieurs régions du pays, pressant les services concernés à agir en urgence en vue de mette fin à ces perturbations et à sanctionner ceux qui s’en rendent responsables.
Restituer l’argent volé du peuple
Le dossier de la réconciliation pénale a également été évoqué lors de la réunion. Dans ce cadre, le président Saïed a rappelé qu’en vertu du décret-loi modifié régissant cette question, le conseil de la sécurité nationale sera compétent pour statuer sur les dossiers de la réconciliation pénale avant de les soumettre au chef du contentieux de l’Etat.
L’objectif de la réconciliation pénale, a-t-il dit, n’est plus de régler des comptes avec qui que ce soit. Il s’agit plutôt d’un engagement ferme à restituer l’argent volé du peuple dans le plein respect de la loi.
Le président Saïed a pointé dans ce contexte des personnes (sans les citer) à la solde l’étranger, appelant à leur poursuite en justice.
Réitérant, dans ce contexte, son ferme rejet de l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Tunisie, le président de la république a appelé certains ambassadeurs étrangers à cesser de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Tunisie. «Celui qui croit pouvoir placer notre pays sous sa tutelle se trompe énormément», a-t-il dit.
D’après Tap.
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