À l’occasion de la Journée internationale de l’environnement célébrée chaque année le 5 juin, le Conseil bancaire et financier (CBF), l’International Group for Sustainable Finance (IGSF) et Doing Good in Africa ont organisé le premier Forum sur la durabilité dans les banques africaines.
Cet événement, ayant pour thème «Les banques, locomotives de la durabilité en Afrique», a mis en lumière le rôle crucial des institutions financières dans la promotion du développement durable sur le continent africain. Le forum a également publié le classement des 200 banques africaines.
Dans un environnement complexe, où l’Afrique se trouve particulièrement impactée par les défis environnementaux et économiques, ce forum s’inscrit de façon opportune. Malgré cette conjoncture délicate, le continent, qui devrait connaître une importante croissance démographique dans les années à venir, est riche en opportunités de développement durable mettant en perspective une exploitation raisonnée des ressources naturelles.
Transition juste et développement équitable
Cependant, l’Afrique doit relever des défis importants liés au retard technologique et économique tout en devant faire face aux aléas climatiques. Les banques jouent un rôle crucial dans cette quête de développement durable du continent en tant qu’acteurs de financement de l’économie visant à privilégier les initiatives respectueuses de l’environnement et des projets innovants.
Le forum a rassemblé des dirigeants et des hauts cadres d’institutions financières, des acteurs clés du secteur bancaire et financier ainsi que des experts internationaux en ESG-DD dans le but de discuter des initiatives et des pratiques exemplaires visant à promouvoir la durabilité au sein des banques africaines afin d’assurer une transition juste et un développement équitable sur le continent africain.
A l’ouverture du forum, Néji Ghandri, président du CBF, a mis en lumière l’importance capitale des banques et des établissements financiers dans la mutation de l’Afrique. Il a mis en exergue leur rôle dans le financement des projets écologiques et dans le soutien des initiatives novatrices visant à surmonter les défis économiques et technologiques du continent. De plus, il a souligné l’impératif d’une coopération internationale et de l’appui des nations du Nord pour encourager une croissance durable et inclusive en Afrique.
Thierry Téné, co-fondateur de Doing Good in Africa, a présenté de son côté le baromètre des banques africaines en matière de politique RSE, le classement des banques tunisiennes, en mettant l’accent sur les réalisations de ces dernières ainsi que leur maturité par rapport aux standards internationaux RSE.
Quant à Zeineb Kassab, directrice RSE-DD, elle a présenté l’expérience de la STB dans la mise en place d’une démarche RSE volontaire qui a pris de la maturité pour évoluer vers une évaluation des performances ESG.
Renforcer les systèmes de management RSE
Christian Levesque, représentant de l’IGSF, a mis en relief le rôle des normalisateurs dans l’instauration et dans la diffusion des normes internationales, permettant ainsi d’apporter un soutien au cadre règlementaire et à la stratégie globale de croissance durable et inclusive.
Le secrétaire général de Coficert, Cristian Mocanu, a aussi rappelé l’évolution du cadre réglementaire international qui expose les entreprises à des risques de sanctions. Face à ces évolutions constantes, la certification ESG 1000 offre aux entreprises un moyen de renforcer leurs politiques et systèmes de management RSE pour se prémunir contre les risques de sanction ou de réputation. A un moment où la gouvernance extra-financière revêt une importance capitale pour la pérennité des acteurs économiques, la certification ESG 1000 devient un véritable atout compétitif qui apporte aux entreprises un moyen de validation de leurs politiques et de renforcement de leur crédibilité.
Abdelaziz Charrad, directeur technique de PBR Rating, a présenté pour sa part l’approche adoptée par l’agence de notation en matière de notation ESG, ainsi que son modèle de Scoring, tout en mettant l’accent sur son rôle pour assurer un Reporting RSE de qualité, en toute transparence et destiné aux diverses parties prenantes, éclairant ces dernières dans leur prise de décision.
Ce forum marque le début d’une étape importante vers la réalisation d’une finance plus verte et durable en Afrique, en encourageant la collaboration internationale et en mettant en place des stratégies efficaces pour relever les défis environnementaux et économiques du continent.
Communiqué.