Le coordinateur général de l’Union nationale des guides touristiques (UNGT), Chadi Sfaxi, a vivement critiqué les saletés visibles à l’entrée des villes, des zones touristiques, des plages et des sites archéologiques en Tunisie.
«Les touristes nous posent beaucoup de questions sur la détérioration de l’environnement en Tunisie», a expliqué Sfaxi, dans une déclaration à Mosaïque, ajoutant qu’il n’est pas acceptable que les ordures s’amoncellent dans une zone archéologique classée sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, comme les Thermes d’Antonin à Carthage, situés à quelque cent mètres du palais présidentiel.
Il n’y a pas vraiment de campagnes de nettoyage, alors que les ordures sont partout dans toutes les régions du pays, a souligné le professionnel du tourisme, ajoutant que le classement d’une zone comme étant touristique exige que l’on mobilise un budget spécial pour sa propreté, mais cela n’est pas le cas, selon lui.
Pour les guides touristiques, les ordures que l’on voit aux entrées des villes, dans les plages et les sites archéologiques sont un «casse-tête quotidien», car ils ne peuvent pas expliquer ce phénomène et encore moins le justifier aux yeux des touristes qui les interrogent à son sujet. «Cela nuit beaucoup à l’image globale du pays», a dit Sfaxi.
Toutes les entrées des villes sans exception sont polluées par des saletés, a souligné le guide touristique, ajoutant que la zone de Ras Angela, à Bizerte, qui commence à attirer beaucoup de touristes, parce qu’elle représente le point le plus septentrional de l’Afrique, est très polluée. C’est le cas également de la route qui contourne Gafsa et qu’empruntent les bus touristiques pour rejoindre Tozeur.
Les saletés qui s’amoncellent à Carthage et à Sidi Bou Saïd, où débarquent beaucoup de touristes par voie de mer ne peuvent s’expliquer. «C’est un acte prémédité dont le timing n’est pas innocent», a déclaré Sfaxi, qui invoque lui aussi, dans le sillage du président Kaïs Saïed, la théorie du complot pour expliquer les dysfonctionnements dans le pays.
I. B.