Le tribunal administratif a décidé d’accepter le recours déposé par Mondher Zenaïdi contre la décision de la commission électorale invalidant son dossier de candidature à la présidentielle du 6 octobre prochain, et ce sur les deux plans de la forme et du fond.
C’est ce qu’a indiqué le porte-parole dudit tribunal Fayçal Bouguerra, aujourd’hui, jeudi 29 août 2024, à Mosaïque, ajoutant que cette décision est définitive et ne souffre pas d’appel.
Est-ce à dire que l’ancien ministre de Ben Ali va retourner dans la compétition électorale, aux côtés du président sortant, Kaïs Saïed, Zouhair Maghzaoui (mouvement Echaâb), Ayachi Zammel (parti Azimoun), dont les candidatures ont été avalisées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), et Abdellatif Mekki (Amal Wa Injaz) dont le recours a été accepté par le tribunal administratif ?
Sur plan juridique, Zenaïdi est en règle avec la loi et peut donc mettre fin à son exil volontaire en France et rentrer au pays pour défendre ses chances d’accéder au Palais de Carthage… au risque de se voir arrêté à l’aéroport, étant donné qu’il est sous le coup de poursuites judiciaires. Le fera-t-il ? La question revêt une dimension politique, et la balle est désormais dans le camp du candidat. Tout dépend de sa détermination à aller jusqu’au bout de ses intentions. Se sacrifierait-il pour la cause du sauvetage et de la réforme de la Tunisie, missions qu’il s’attribue lui-même depuis quelque temps dans des vidéos diffusées sur Facebook ? Wait and see…
En attendant de connaître le sort qui sera réservé par le même tribunal au recours déposé par Imed Daïmi (ceux de Abir Moussi et Bechir Aouani ayant déjà été rejetés), la présidentielle du 6 octobre, qui a perdu tout intérêt aux yeux d’un grand nombre de Tunisiens, tant les jeux semblaient déjà faits, reprend quelques couleurs grâce aux derniers verdicts du tribunal administratif invalidant les décisions de la commission électorale.
Y aurait-il vraiment match à suspense comme ce fut le cas en 2014 et 2019? C’est tout le mal que nous nous souhaitons !
I. B.