Tunisie : 123 enfants victimes d’accidents de la route en 2023

À l’occasion de la rentrée scolaire 2024-2025, l’association Ambassadeurs de la sécurité routière (ASR) a lancé une campagne de sensibilisation à destination des conducteurs, sous le slogan : «Une vitesse supérieure à 30 est dangereuse pour nous… Nous comptons sur vous pour nous protéger.»

Cette initiative fait suite à la publication au Journal Officiel de décret n°151 du 24 janvier 2000, amendé le 13 juin 2023, relatif aux règles générales de la circulation, qui stipule, dans sa cinquième clause, la réduction obligatoire de la vitesse à 30 km/h à proximité des établissements d’enseignement, de formation et des universités.

L’ASR appelle toutes les parties concernées à appliquer et renforcer cette réglementation, notamment en raison du nombre élevé d’enfants victimes d’accidents de la route, un fléau en constante augmentation. En effet, 103 enfants ont été victimes en 2021, 115 en 2022 et 123 en 2023.

Ces chiffres alarmants ont inspiré cet appel urgent à tous les responsables et décideurs afin qu’ils accordent la plus grande importance à la question des accidents de la route. Le droit de circuler en toute sécurité est un droit humain fondamental. Il est donc impératif de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger nos enfants, y compris l’activation de la cinquième clause du décret n°151 de 2000 et de le mettre en œuvre sans délai.

Les études scientifiques montrent que l’augmentation de la vitesse d’un véhicule accroît considérablement le risque de blessures graves et de décès parmi les usagers vulnérables. En effet, un piéton heurté à une vitesse de 60 km/h a un risque de décès de 90%, un piéton heurté à 50 km/h a 50% de chances de mourir, et un piéton heurté à 30 km/h court un risque de décès de 10%.

Ces données sont des preuves irréfutables de l’importance de réduire la vitesse aux abords des établissements scolaires. C’est pourquoi l’ASR exhorte tous les usagers de la route, en particulier les conducteurs, à prendre conscience de la nécessité de réduire leur vitesse pour préserver la vie de nos enfants sur le chemin de l’école.

D’après communiqué.