Un scandale d’espionnage impliquant le Mossad secoue l’Italie

Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rapporté qu’un scandale d’espionnage avait secoué l’Italie après qu’une société d’enquête privée composée d’actuels et d’anciens hauts responsables des services de sécurité ait volé des informations personnelles sur des dirigeants politiques dont la présidente du conseil Giorgia Meloni ainsi que d’autres personnalités publiques pour les utiliser à des fins de chantage, notant que le service de renseignement extérieur israélien (Mossad) est impliqué dans des accords avec la société basée à Milan. 

Imed Bahri

Le journal a déclaré dans une enquête rédigée par Daniel Bettini qu’au moins quatre personnes avaient été arrêtées et que des dizaines d’autres faisaient l’objet d’une enquête et a ajouté que les médias italiens ont décrit l’affaire comme une conspiration au plus haut niveau y compris des membres de la mafia et les responsables des services de renseignement en plus des services de renseignement étrangers, dont le Mossad.

Les enquêteurs ont déclaré que des experts en cyber-sécurité et des pirates informatiques pourraient avoir piraté les serveurs du ministère italien de l’Intérieur. Meloni a qualifié le complot présumé d’«inacceptable» et de «menace pour la démocratie». Le ministre italien de la Défense Guido Crosetto a demandé une enquête parlementaire urgente craignant que des secrets d’État n’aient été divulgués.

Des serveurs du gouvernement piratés

Le journal indique qu’un ancien haut responsable de la police, qui dirige la société Equalize, une société privée d’intelligence économique (renseignements à des fin commerciaux) est le principal suspect de l’enquête et est accusé d’avoir piraté les serveurs des ministères du gouvernement et de la police depuis 2019 et jusqu’en 2024 pour constituer d’énormes dossiers remplis de secrets et d’informations sensibles qu’il vendait ou envisageait de vendre à ses clients composés de grandes entreprises et cabinets d’avocats.

Selon un article du journal italien Corriere della Sera, les enquêteurs ont intercepté une visite à la société d’enquête d’Israéliens non identifiés, décrits comme des agents des renseignements, qui voulaient traiter des informations liées au gaz iranien susceptibles d’intéresser la société gazière d’État italienne Eni et lié au commerce illicite de gaz avec l’Iran.

Le journal indique que la visite a été coordonnée par un haut responsable de la police travaillant pour les renseignements italiens et que des agents israéliens ont demandé de l’aide pour déterminer les actions des pirates informatiques russes et les transactions bancaires russes liées à l’ancien groupe Wagner dirigé par Yevgeny Prigozhin avant son assassinat.

Le site Internet Open indique que les Israéliens ont offert à la société italienne des informations secrètes sur des achats illégaux de gaz iranien pour un montant d’un million d’euros en échange d’informations sur des pirates informatiques russes du  groupe Wagner et que le Vatican a contribué à aider à agir contre la Russie.

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