Samir Saïed, ancien ministre de l’Economie et de la Planification (11 octobre 2021 – devant le ministère public auprès du Tribunal de première instance de Tunis qui a ordonné sa mise en liberté.
Saïed avait été entendu par la quatrième brigade centrale de lutte contre les crimes financiers et économiques de la Garde nationale de l’Aouina pour des soupçons de violation de la législation douanière dans le cadre de l’enquête sur l’homme d’affaire Taoufik Mekacher. Ce dernier, également président du Croissant sportif de Chebba, avait été condamné, en juillet 2021, à 5 ans de prison ferme, par le tribunal de première instance de Tunis, pour émission de chèques sans provision et pour falsification.
Saïed avait eu affaire avec ce dernier lorsqu’il était Pdg de la Société tunisienne de banque (STB) entre 2016 et 2019.
Après sa présentation hier devant le ministère public et l’examen des résultats de l’enquête, il a été décidé de le maintenir en liberté.
Diplômé en 1982 de l’École centrale Paris, ce brillant financier à dirigé, depuis 1986, de nombreuses entreprises en Tunisie (Arab Tunisian Bank, Tunisie Telecom) et dans les pays du Golfe, avant d’intégrer le gouvernement de Najla Bouden, le 11 octobre 2021, en tant que ministre de l’Économie et de la Planification. Le président Kaïs Saïed le limogera de ses fonctions, le 17 octobre 2023, pour avoir affiché publiquement ses divergences avec le chef de l’Etat à propos de la conduite des politiques économiques et financières, et notamment à propos des relations de la Tunisie avec le Fonds monétaire internationale (FMI). En l’absence d’explication officielle des raisons de ce limogeage, c’est cette thèse qui été avancée, à l’époque, par les médias.
I. B.
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