Le président de la République, Kais Saïed, a réaffirmé la profonde conviction de la Tunisie de l’unité du destin avec l’Algérie et son engagement inflexible à raffermir la tradition de concertation et de coordination entre les deux pays. Vidéo.
C’est ce que nous apprend le communiqué de la présidence de la république après la rencontre, mercredi 9 avril 2025, au palais de Carthage, entre le chef de l’Etat et le ministre d’Etat algérien, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf.
Selon le même communiqué, Saïed a également souligné une convergence de vues et de positions autour des questions régionales et internationales, notamment à la lumière de la conjoncture actuelle que connaissent la région et le monde, réitérant l’engagement de la Tunisie à consolider les liens de fraternité entre les deux pays dans les différents domaines, dont notamment, le développement des zones frontalières, l’augmentation des échanges commerciaux et la promotion des investissements.
La lutte contre la contrebande et la migration irrégulière a été également évoquée par le chef de l’Etat qui a insisté pour qu’elle soit menée selon une vision commune au service de l’intérêt des peuples tunisien et algérien.
Le président Saïed a saisi l’occasion pour rappeler que la visite effectuée par le ministre Attaf en sa qualité d’envoyé spécial du président algérien Abdelmadjid Tabboune, et qui survient à l’heure où la Tunisie célèbre la fête des martyrs, est un témoignage éloquent de l’unité de l’histoire, du présent et futur des deux pays.
Passant en revue la situation en Palestine, le chef de l’Etat a rappelé la position de principe de la Tunisie en faveur du peuple palestinien frère sur la voie de recouvrement de ses droits et l’édification de son Etat indépendant sur l’ensemble du territoire de la Palestine avec pour capitale la ville sainte d’Al-Qods.
Pour sa part, et selon une vidéo publiée sur la page facebook de la présidence, le responsable algérien a tenu à préciser que cette visite s’inscrit dans le cadre du souci de raffermir la tradition du dialogue et de concertation entre la Tunisie et l’Algérie.

Evoquant la situation en Afrique, Attaf a déclaré que qu’elle est «préoccupante» sur tous les plans, sécuritaires, politiques et économiques, citant en exemple les conflits récurrents qui sévissent dans le continent, tout particulièrement dans la région sahélo-saharienne.
Face à cette situation et aux défis constants, Attaf a souligné que la coordination tuniso-algérienne est désormais «non seulement nécessaire, mais aussi incontournable».
Tout en affichant un pessimisme envers une conjoncture régionale et internationale qui, a-t-il estimé, «ne présage rien de bon», l’envoyé spécial algérien a fustigé «l’érosion sans cesse grandissante» des principes et valeurs élémentaires du droit international, dont notamment le rôle des organisations internationales et l’Onu.
Evoquant la question palestinienne, il a souligné qu’elle connaît aujourd’hui une des étapes les plus graves de son histoire, soulignant qu’elle fait face à l’heure actuelle à un «défi existentiel.»
Avec Tap.
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