Tunisie | Kaïs Saïed dénonce la «conspiration» de Mezzouna

Kaïs Saïed corrige ce qu’il considère comme une fake new rapportée par les médias et les réseaux sociaux : il n’y a pas eu d’affrontements nocturnes à Mezzouna, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, entre les citoyens et les forces de l’ordre, mais une «solidarité exemplaire» entre eux.  Vidéo.

Ces affrontements rapportés par plusieurs vidéos tournées par des citoyens et diffusées sur Facebook ont suivi les mouvements de protestation déclenchés par le décès de trois élèves de 18 et 19 ans après l’effondrement d’un mur d’enceinte de leur lycée, lundi 14 avril, et cela malgré les nombreux avertissements au sujet de ce mur adressés par la population aux autorités locales, régionales et nationales.     

Lors de la cérémonie commémorant le 69e anniversaire des forces de sécurité nationale, vendredi 18 avril, au palais de Carthage, le président de la République, a cru devoir saluer ce qu’il a appelé «la solidarité exemplaire entre les habitants de Mezzouna et les forces de sécurité», qualifiant celle-ci de «moment historique» face aux tentatives de déstabilisation du pays. Cette cohésion sera «gravée dans l’histoire en lettres d’or», a-t-il affirmé, faisant allusion au fait que, dans la nuit ayant précédé sa visite à Mezzouna, le jour même, vers 4h30 du matin, les forces de l’ordre et certains habitants ont joints leurs forces pour effacer les traces des troubles survenus les nuits précédentes.

Le président a aussi dénoncé ce qu’il a appelé une «conspiration» financée depuis l’étranger visant à porter atteinte à l’unité nationale, accusant certains médias de diffuser des images trompeuses de confrontations. «Des enfants, certains âgés de seulement 8 ans, ont été manipulés et payés», a-t-il affirmé, promettant de révéler la vérité sur ces manœuvres.

Initialement prévu pour aborder les efforts des forces de sécurité dans la lutte contre la criminalité, l’allocution du chef de l’Etat a été recentrée sur le drame de Mezzouna qui a provoqué une vive émotion dans le pays et une vague de colère parmi la population sur les manquements de l’Etat.«À l’issue de son intervention, le président a remis des médailles et des galons à plusieurs officiers et agents des forces de sécurité intérieure. La cérémonie a été ponctuée par un hommage solennel au drapeau national et aux détachements représentant toutes les unités des forces de sécurité tunisiennes, notamment la garde nationale, la sécurité nationale, la protection civile, et la garde présidentielle», a indiqué l’agence Tap.

I. B. (avec Tap).

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