Les pays baltes défient Moscou! 

Le 6 juin 2925, les commissions des affaires étrangères des parlements d’Estonie, de Lituanie et de Lettonie, réunis en Lituanie, ont publié une déclaration commune appelant à un soutien continu à la victoire de l’Ukraine et à son adhésion à l’Union européenne (UE) et à l’Otan. Une pierre dans le jardin de la Russie.   

Habib Glenza, à Lodz, Pologne.  

Ces trois baltes ont souligné que la victoire de l’Ukraine contre la Russie renforcerait une paix juste et durable, non seulement en Ukraine mais dans toute l’Europe, et contribuerait à préserver l’ordre international fondé sur les règles internationales. Ils ont ajouté que l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan constituerait aussi une base plus efficace et plus solide pour la sécurité euro-atlantique.

Dans leur déclaration commune, les pays baltes s’engagent à soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire complète, y compris la libération de tous les territoires temporairement occupés par la Russie, la traduction en justice des dirigeants russes pour crimes de guerre et la pleine mise en œuvre de la justice internationale. 

Isoler la Russie

Les commissions des affaires étrangères promettent aussi de poursuivre les efforts diplomatiques et politiques visant à isoler la Russie et ses alliés militaires, d’étendre et de renforcer les sanctions et de veiller à ce que les crimes commis contre l’Ukraine fassent l’objet d’une pleine responsabilité juridique et politique.

Ils réaffirment aussi leur soutien à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et appellent à la conclusion des négociations sur l’adhésion de l’Ukraine en tant que membre à part entière d’ici le 1er janvier 2030.

«Nous appelons les participants au prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra à La Haye en 2025, à prendre des mesures politiques concrètes qui ouvriraient la voie à l’adhésion de l’Ukraine à l’Alliance», indique la déclaration.

Pour rappel, les États baltes ne reconnaîtront jamais l’annexion «criminelle» de la Crimée par la Russie, même si les Américains le leur demandent, et continueront à soutenir l’Ukraine dans sa lutte, dont dépend leur propre sécurité.

Cette position, qui s’apparente à une provocation, est lourde de conséquences car elle pourrait conduire à l’embrasement de toute la région de la mer Baltique voire à une troisième guerre mondiale.

Les pays ciblés par Moscou

Il y a quelques semaines le chef du service de renseignement extérieur russe, Sergei Naryshkin, a menacé la Pologne et les trois États baltes de ripostes militaires si la guerre en Ukraine échappe à tout contrôle. «Ils devraient comprendre, mais ils ne comprennent pas encore, qu’en cas d’agression de l’Alliance de l’Atlantique Nord contre la Russie et la Biélorussie, c’est bien sûr l’ensemble du bloc de l’Otan qui en pâtira. Mais les premiers à en souffrir seront, dans une large mesure, les porteurs d’idées telles que celles que l’on trouve dans les cercles politiques en Pologne et dans les pays baltes», a déclaré le responsable russe.

Dans une interview accordée à l’agence de presse publique russe Tass, ce dernier a déclaré que la Russie et la Biélorussie sont prêtes à répondre à une éventuelle «escalade européenne» résultant de la guerre en Ukraine.

Selon Naryshkin, les États baltes et la Pologne ont fait preuve de ce qu’il appelle une «grande agressivité» à l’égard de la Russie, accusant les quatre pays de «faire constamment agiter leurs armes».

Vers une expansion territoriale russe

La Russie se prépare à s’emparer de la moitié du territoire ukrainien d’ici la fin de l’année prochaine, selon un plan récemment dévoilé par des responsables ukrainiens, détaillant une potentielle expansion territoriale russe.

Le colonel Pavlo Palisa, chef adjoint du bureau présidentiel ukrainien, a fait ces déclarations lors d’un point presse, immédiatement suivi d’un avertissement de Washington : il ne faut pas franchir la ligne rouge dans le cadre d’un éventuel accord de paix.

Selon Palisa, la Russie cherche à prendre le contrôle total des régions de Lougansk et Donetsk d’ici le 1er septembre 2025, avant d’établir une zone tampon le long de la frontière entre l’Ukraine et la Russie.

«Le plan de la Russie pour l’année prochaine est d’occuper toute la partie de l’Ukraine située sur la rive gauche du Dniepr. Ils prévoient également de s’emparer des régions d’Odessa et de Mykolaiv afin de couper l’accès de l’Ukraine à la mer Noire», a-t-il déclaré.

Sources : Moscow Times / Newsweek / Ukrinform.

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