Le montant des créances douteuses des banques publiques tunisiennes a atteint 6,87 milliards de dinars (2,32 milliards de dollars), chiffre pour le moins élevé dans un pays en proie à une grave crise financière.
Ces créances sont réparties entre les principales banques publiques, les plus mal gérées du secteur, dont la Société Tunisienne de Banque (STB), la Banque de l’Habitat (BH) et la Banque Nationale Agricole (BNA).
L’important volume de créances douteuses met en évidence l’aggravation de la crise de gouvernance dans le secteur bancaire public du pays.
Les banques tunisiennes ont été sous pression ces dernières années en raison du ralentissement économique et d’un environnement commercial difficile qui a affecté la capacité de remboursement des emprunteurs.
Le montant des créances douteuses représente environ la moitié des sommes que le gouvernement cherche à recouvrer dans le cadre de la réconciliation pénale impliquant des hommes d’affaires accusés de corruption.
Ce processus, lancé en vertu du Décret-loi- n° 2022-13 du 20 mars 2022, portant sur la réconciliation pénale et l’affectation de ses ressources, est loin d’avoir encore attaint ses objectifs.
I. B.
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