A quelques mois des présidentielles, dont les dates n’ont pas encore été fixées, Kaïs Saïed poursuit ses «non annoncées» aux quatre coins du pays, dans ce que ses partisans qualifient de «campagne explicative» et ses détracteurs de «campagne électorale avant l’heure». Vidéo.
Le président de la république a effectué, samedi soir, 16 mars 2024, une visite non annoncée dans la région de Nouayel, relavant de la délégation de Douz, gouvernorat de Kébili, dans le sud-ouest de la Tunisie.
Il est allé, à cette occasion, à la rencontre de citoyens, qui lui ont fait part de leurs préoccupations et des difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment la non satisfaction de leurs demandes déposées auprès de l’administration publique.
Selon le communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a réaffirmé la nécessité pour chaque responsable de remplir pleinement ses obligations envers les citoyens et de leur fournir, dans le respect total de la loi, les services demandés. «Tous les citoyens sont égaux et il n’y a pas de place pour la discrimination», a lancé le président, assurant que l’État ne tolère plus les négligences des services fournis aux citoyens, aux niveaux national, régional et local.
Par ailleurs, le président de la république a partagé un repas d’Iftar avec un groupe de citoyens à Bir Belgacem, dans la délégation de Douz. Au cours du dîner, il a souligné que le désert tunisien regorge de richesses et de compétences. «Grâce à une ferme volonté et une solide détermination, de nombreuses zones peuvent devenir verdoyantes, permettant ainsi à toute la Tunisie, du nord au sud, de devenir plus verte où chaque citoyen bénéficiera pleinement de ses droits», a lancé le président, sans préciser comment, par quels moyens et dans quelle horizon, il croit pouvoir réaliser ce «miracle» de faire verdoyer un désert supposément riche, mais qui renferme toujours les régions les plus pauvres du pays.
Au terme d’un premier mandat dont le bilan est pour le moins mitigé, Saïed pourra continuer à promettre et à se payer de mots, et les Tunisiens à attendre que le ciel pleuve de billets de banque.
I. B. (avec Tap).
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