La députée Fatma Mseddi a fermement soutenu le très controversé décret 54 en vertu duquel de nombreux journalistes, acteurs politiques et militants de la société civile sont poursuivis en justice. Elle affirme aujourd’hui être «victime d’une mauvaise interprétation» de ce même texte. Vidéo.
Dans son intervention, jeudi 30 mai 2024, dans la matinale ‘‘7-10’’ sur IFM, Fatma Mseddi a affirmé qu’elle continue de défendre le maintien du décret n°54-2022 relatif à «la lutte contre les infractions se rapportant aux systèmes d’information et de communication», que certains de ses collègue députés voudraient faire amender, même si elle se considère comme «une victime de la mauvaise interprétation» de ce texte, selon ses termes.
Elle a indiqué, à ce propos, que le procureur république près du tribunal de premier instance de Sfax l’a informée d’une demande de levée de son immunité parlementaire après une plainte déposée contre elle par le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Farouk Bouasker, en vertu du décret 54, suite à des déclarations qu’elle avait faites à un média tunisien où elle critiquait la composition de ladite instance qu’elle considérait, «à ce moment là, comme illégale», selon ses termes.
Mme Mseddi estime que la critique qu’elle a exprimée concernant la composition de la commission électorale entre dans le cadre de la mission que confie la constitution à tout représentant du peuple, et c’est une mission de contrôle des institutions de l’Etat, a-t-elle expliqué.
I. B.