Tunisie : la LTDH déplore un «climat électoral malsain»    

Le climat général en Tunisie avant l’élection présidentielle du 6 octobre 2024 n’est pas sain, a déclaré le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH), lors d’une conférence de presse, lundi 26 août 2024.  

Bassem Trifi a justifié son diagnostic par la non-neutralité de l’administration et l’absence d’égalité des chances entre les candidats, en formant l’espoir que l’assemblée générale du tribunal administratif se prononcera en faveur d’autres candidats pour leur permettre de se présenter à la prochaine présidentielle, dans le cadre du respect de la loi et de l’indépendance de la justice.

Trifi a également souligné que les entraves ciblant les libertés politiques et journalistiques, la mainmise du pouvoir sur la justice, le maintien en détention de prisonniers politiques et la propagation d’un discours haineux et violent étaient des facteurs qui n’aident pas à instaurer un climat électoral démocratique garantissant une transition pacifique du  pouvoir.

Rappelons à ce propos que la commission électorale n’a retenu que trois candidatures, celles du président sortant, Kaïs Saïed, du secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, connu pour son soutien au locataire du palais de Carthage, et Ayachi Zammel, secrétaire général du parti Azimoun, qui fait face, lui et d’autres membres de sa campagne, à une enquête sur les conditions de collecte des 10 000 parrainages populaires nécessaires à la candidature.

Rappelons aussi que le tribunal administratif a rejeté les 7 recours présentés par des candidats dont les candidatures ont été rejetées par la commission électorale. Certains ont interjeté appel et espèrent voir le tribunal administratif donner suite à leurs requêtes, affirmant avoir fait face à des obstacles administratifs les ayant empêchés de réunir certains documents officiels.

I. B.