Présidentielle tunisienne : la justice rejette les demandes de libération de Ayachi Zammel

La chambre correctionnelle d’été auprès du tribunal de première instance de Jendouba, réunie mercredi 11 septembre 2024, a reporté au 18 septembre l’examen de l’affaire du candidat à la présidentielle du 6 octobre prochain Ayachi Zammel.

Ce report est intervenu à la demande du comité de défense de l’homme d’affaires, mais les juges ont rejeté toutes les demandes de libération que ledit comité a présentées, a indiqué le porte-parole officiel du tribunal, Alaeddine Aouadi, dans une déclaration à l’agence Tap.  

Ayachi Zammel est poursuivi dans plusieurs affaires de falsification de parrainages populaires dans son dossier de candidature, d’utilisation des données personnelles d’autrui sans leur consentement et de tentative d’influencer des électeurs par des dons en argent et en nature.

Des plaintes à ce propos ont été déposées par des citoyens et sont examinées par les tribunaux de Jendouba, où il a comparu hier, Siliana, où il comparaît aujourd’hui, Tunis 2 et Manouba, où il comparaîtra le 19 septembre.  

Ayachi Zammel risque une peine de prison de deux à trois ans, une amende de 2000 à 5000 dinars et l’inéligibilité à vie, ainsi que la suppression de son nom de la liste des candidats à la présidentielle, qui se limiterait alors à deux: le président sortant Kaïs Saïed, et Zouhair Maghzaoui, le secrétaire général du mouvement Echaâb, qui était jusqu’à récemment parmi les plus fervents partisans du chef de l’Etat, même s’il a tenté récemment de prendre une distance critique vis-à-vis de ce dernier, espérant donner ainsi plus de crédit à sa candidature.

Rappelons que la campagne électorale pour la présidentielle démarre officiellement aujourd’hui, mais la commission électorale tarde à se prononcer sur le cas Zammel, alors que les membres de sa campagne électorale continuent d’affirmer qu’il est toujours en course pour la présidentielle. Ambiance…

I. B.

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