Vers la construction de deux centrales solaires à Sidi Bouzid et Tozeur  

Deux stations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire seront construites à Sidi Bouzid et Tozeur. Les accords y afférents ont été conclus, mercredi 18 septembre 2024, entre le gouvernement tunisien et les fournisseurs de solutions d’énergie renouvelable norvégien et japonais Scatec et Aeolus.

La pose de la première pierre de la construction de ces stations aura lieu aujourd’hui, jeudi, alors que leur entrée en exploitation est prévue pour 2025.

Les deux stations sont dotées d’une capacité de production d’électricité de 50 mégawatts chacune, moyennant un coût global de 79 millions d’euros (environ 260 millions de dinars).

Ces accords ont été signés au palais de la Kasbah par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Chiboub, le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Wajdi Hedhili, du côté tunisien, et les représentants de la Norvège et du Japon et les directeurs exécutifs des deux compagnies ayant remporté l’appel d’offres relatif à la réalisation de ces parcs solaires.

Le secrétaire d’État chargé de la transition énergétique, Wael Chouchane a déclaré, à cette occasion, que la signature de ces accords est le fruit d’efforts déployés par différents intervenants, pendant plusieurs années marquées par de multiples défis dont le Covid-19 et la guerre en Ukraine. Et de souligner que la transition énergétique demeure une priorité, la Tunisie a mis en place une stratégie qui ambitionne d’atteindre 35% de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030 et 50% à l’horizon 2050. Le pays prévoit, aussi, de réduire de 46% son intensité carbone.

Le secrétaire d’Etat a, également, fait savoir que 3 appels d’offres ont été lancés pour l’installation de 1700 mégawatts dans le cadre de concessions pour la période 2024-2027. «Le taux d’intégration des énergies renouvelables a atteint 5,6% à fin juin 2024. Le retard enregistré en matière d’adoption des énergies renouvelables pourrait être rattrapé pour atteindre un taux d’intégration de 35% à l’horizon 2030», affirme-t-il.

Il est à noter que le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a publié un appel d’offres international en 2018, pour l’installation de 500 mégawatts à partir de l’énergie solaire photovoltaïque sur des sites proposés par l’Etat à Sidi Bouzid (50 mégawatts), Tozeur (50 mégawatts), Kairouan (100 mégawatts), Gafsa (100 mégawatts) et Tataouine (200 mégawatts).

L’entrée en exploitation des cinq projets est prévue pour la deuxième moitié de 2025 et 2026.

Toujours dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables, le ministère de l’Industrie, a lancé, fin 2022, des appels d’offres pour l’installation, sur la période 2024-2026, de 1700 mégawatts dont 800 mégawatts d’énergie solaire et 600 mégawatts d’énergie éolienne sur des sites proposés par des investisseurs et 300 mégawatts d’énergie solaire sur deux sites proposés par l’Etat, à Sidi Bouzid et Gabès. Neuf offres ont été approuvées, le 30 mai 2024, pour la première phase de ces projets relative à l’installation de 200 mégawatts sur les sites proposés par des investisseurs et 300 mégawatts sur les sites choisis par l’Etat. Ces offres sont en phase d’évaluation technique.

Les appels d’offres relatifs à la deuxième phase du projet d’installation de 200 mégawatts d’énergie solaire et à la première phase pour l’installation de 150 mégawatts d’éolien, seront lancés avant la fin de l’année en cours.

D’après Tap.