«Le conflit entre Ayachi Zammel et celui qui est à la tête du pouvoir est devenu tel qu’il ne pourrait être tranché que le 6 octobre 2024 à travers les urnes», a déclaré Ramzi Jebabli, directeur de campagne du candidat du parti Azimoun à la prochaine présidentielle. Vidéo.
Ramzi Jebabli parlait au cours d’une conférence de presse, ce samedi 28 septembre, consacrée à la présentation de la position de Ayachi Zammel sur les conditions dans lesquelles se déroule la campagne électorale, l’adoption par l’Assemblée du projet d’amendement de la loi électorale à quelques jours seulement du scrutin, et la présentation du programme politique du candidat d’Azimoun.
Ce dernier, rappelons-le, est incarcéré depuis plusieurs semaines, poursuivi dans plusieurs affaires de falsification de parrainages, devant les tribunaux de Jendouba, Tunis, Manouba, Siliana et Kairouan. Il a déjà été condamné à 20 mois de prison.
La famille de Ayachi Zammel fait l’objet de harcèlements et de «terribles pressions» sont exercées sur les entreprises dans la région du nord-ouest qui ont soutenu sa candidature, a aussi indiqué Jebabli, ajoutant que le pouvoir traverse une période de doute surtout après l’adoption, hier, par l’Assemblée des représentants du peuple, du projet d’amendement de la loi électorale, à quelques jours seulement du scrutin, ce qu’il a qualifiée de «scandale législatif et politique dont le pays n’a jamais vu de pareil».
Tour en affirmant que les membres de la campagne n’ont pas pu rendre visite à leur candidat dans la prison de Borj El-Amri, Jebabli a souligné leur détermination à aller jusqu’au bout du processus. «Notre décision est prise, car elle émane d’une position de principe : nous ne nous retirerons pas de la course», a-t-il lancé, affirmant avoir reçu ces derniers jours un grand nombre de messages de soutien émanant des représentants de la société civile.