La marche du Front de salut national (FSN) a pris le départ ce matin, dimanche 19 juin 2022, au niveau du quartier Le Passage pour rejoindre le théâtre municipal au centre-ville de Tunis, via la place de la République, avec la participation de plusieurs dirigeants de ce front qui appelle à la destitution du président de la république Kaïs Saïed et à la mise en place d’un gouvernement de salut national.
Le FSN, présidé par Ahmed Nejib Chebbi, est essentiellement constitué du mouvement Ennahdha, de Qalb Tounes et de la coalition Al-Karama, qui étaient au pouvoir lors de l’annonce des mesures exceptionnelles par le président Saïed, le 25 juillet dernier, et qui assument une grande responsabilité dans la dégradation de la situation générale dans le pays au cours des dix dernières années. C’est pourquoi d’ailleurs il est boycotté par la plupart des autres forces de l’opposition au président Saïed, qui estiment que les forces qui ont détruit le pays ne peuvent pas prétendre aujourd’hui le sauver.
Le FSN a appelé les Tunisiens à participer à la marche nationale, pour «faire triompher les valeurs de liberté et de défense des acquis démocratiques du peuple tunisien et de son Etat national contre les dangers du démantèlement absurde pratiqué par l’autorité issue du coup d’État du 25 juillet», selon le texte du communiqué qu’il a publié à cette occasion.
Le Front a aussi précisé, dans le même communiqué, que la marche est organisée pour exprimer «le rejet de la mascarade de dialogue organisé par l’autorité putschiste et du pseudo-référendum qu’elle entend utiliser pour imposer la volonté d’un individu (le président Saïed, Ndlr) à la nation tout entière».
La marche vise aussi à «soutenir un système judiciaire indépendant et l’indépendance des organisations nationales, à défendre les libertés bafouées et à rejeter les procès de civils devant les tribunaux militaires, et en particulier les journalistes, les avocats et les membres de l’Assemblée du peuple», souligne le communiqué du FSN.
I. B.
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