Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d’approuver un projet de 100 millions de dollars (316 millions de dinars), visant à améliorer l’enseignement supérieur des étudiants et à renforcer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur et des institutions de recherche scientifique, en Tunisie.
D’après un communiqué publié vendredi 28 février 2025 par la BM, ce projet, approuvé jeudi, vise à doter les étudiants des compétences et connaissances essentielles pour répondre aux exigences du marché du travail, tout en soutenant les réformes en cours dans l’objectif d’améliorer la gestion des universités et de renforcer leur partenariat avec l’industrie.
Le projet intitulé «Renforcement de l’Enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité» (Respire) s’articule autour de deux composantes clés.
La première vise «à améliorer les programmes d’études en renforçant leur qualité, leur pertinence et leur accessibilité dans les secteurs à forte demande, tout en veillant à moderniser les campus ainsi qu’à promouvoir les partenariats avec les employeurs, afin d’optimiser l’employabilité des diplômés», précise la Banque.
La seconde composante consiste «à renforcer la gouvernance universitaire grâce à l’amélioration des systèmes, à la transformation numérique et à l’assurance qualité, afin d’établir une base solide pour le succès du projet».
«Le projet Respire s’appuiera sur ces acquis, en alignant davantage l’enseignement supérieur sur l’évolution des besoins du marché du travail, en visant 85 programmes accrédités et en soutenant au moins 145 000 étudiants et membres du corps enseignant d’ici 2030», affirme Himdat Bayusuf, spécialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet, dont les propos sont rapportés dans le communiqué de la BM.
Le projet Respire s’appuie sur le succès du Projet d’enseignement supérieur pour l’employabilité (PromESsE) pour renforcer davantage l’employabilité des étudiants et la gestion de l’enseignement supérieur.
Pour rappel, PromESsE avait bénéficié, à son achèvement fin 2024, à plus de 22 000 étudiants, en introduisant de nouveaux programmes diplômants, certifications et centres de carrière, tout en obtenant des accréditations internationales pour quatre écoles de médecine et d’ingénieurs.
Bien que «la Tunisie avait réalisé des avancées significatives dans l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement supérieur», «des défis persistent, en particulier le chômage des jeunes et la durée de la transition vers le marché du travail, exacerbés par un secteur privé qui peine à créer suffisamment d’opportunités d’emplois hautement qualifiés», estime la BM.
«Des obstacles structurels, notamment l’inadéquation des compétences et les lacunes dans l’apprentissage en milieu professionnel, entravent davantage les perspectives d’emploi», ajoute-t-elle.
C’est dans ce contexte, que s’inscrit le lancement de ce projet, dont la finalité est de «s’adapter efficacement aux grandes tendances mondiales telles que la digitalisation et le changement climatique», ce qui impose «d’investir de manière durable dans les savoir-faire liés à la transition écologique, aux technologies numériques et à l’éducation à la santé».
«Ces domaines sont essentiels pour doter les diplômés des compétences nécessaires à de futures opportunités économiques et assurer la compétitivité sur un marché du travail en évolution rapide», lit-on dans le communiqué de la Banque.
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