Avec l’interception du Marinette ce vendredi 3 octobre 2025, vers 9 heures, la totalité des navires de la Global Sumud Flotilla — un convoi pacifique et non violent transportant de la nourriture, du lait maternisé, des médicaments et des volontaires de 47 pays vers Gaza — ont été violemment interpellés par l’armée d’occupation israélienne. Les passagers ont été transférés à bord du grand navire, le MSC Johannesburg, vers un port israélien. (Vidéo).
«Ils ont été attaqués au canon à eau, aspergés d’eau nauséabonde et leurs communications systématiquement brouillées, ce qui a entraîné de nouvelles agressions contre des civils non armés», indique un communiqué de la Flotillla publié le 2 octobre. Qui ajoute : «De plus, plusieurs bateaux auraient été bloqués par une barrière en forme de chaîne dans les eaux internationales où Israël n’a aucune juridiction, tout comme il n’a aucune juridiction sur les eaux et le littoral de Gaza, aggravant ainsi les crimes de guerre et le blocus illégal d’Israël.»
L’expédition est partie le 31 août dernier depuis l’Espagne, la Tunisie et l’Italie, pour apporter de l’aide humanitaire à la population de Gaza, et de fait, tenter de briser le blocus maintenu d’une main de fer par Israël sur l’enclave palestinienne.
Israël est déjà intervenu à plusieurs reprises dans les eaux internationales et la flottille de la liberté en a fait les frais il y a quelques mois. Son premier navire Conscience a été frappé par un drone israélien le 2 mai dernier, tandis que le Madleen et le Handala ont été eux aussi interceptés dans les eaux internationales, leurs passagers retenus illégalement par l’armée israélienne avant d’être renvoyés.
Selon le site web officiel de la Global Sumud Flotilla, il y aurait 461 militants «interceptés et kidnappés par les forces israéliennes pour avoir osé naviguer malgré le blocus illégal de Gaza. Ils risquent désormais la prison, punis pour leur solidarité et leur courage.»
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, qui reconnaît le droit pour les civils de naviguer en haute mer en sécurité ou par les Conventions de Genève.
Des vidéos circulant depuis jeudi soir sur les réseaux sociaux montrent les militants de la Global Sumud Flotilla pris à partie par des responsables israéliens les accusant d’être «des terroristes au service du Hamas» et qui leur répondent aux cris de «Free Free Palestine».
Au même moment, les manifestants se mobilisent dans la plupart des grandes capitales du monde pour exiger l’intervention des Etats pour faire libérer les militants des droits humains appartenant à plus d’une quarantaine de nationalités arrêtés par l’armée israélienne dans les eaux internationales au large de Gaza.
I. B.
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