Pour avoir observé une grève générale d’un mois en 2020 et avoir obtenu une forte hausse de salaire et perçu normalement leur salaire du mois non travaillé, alors que la loi stipule que seuls les jours travaillés sont payés, les magistrats tunisiens semblent avoir pris goût à cet exercice en décidant de poursuivre leur grève, entamée le 9 juin courant, pour une quatrième semaine consécutive.
Croient-ils être des privilégiés de la république ou se croient-ils au-dessus des lois au respect desquelles ils sont censés veiller ?
C’est pour dissiper ce malentendu que le ministère de la Justice a publié un communiqué, ce dimanche 26 juin 2022, suite à l’appel relatif à la poursuite de la grève et à l’interruption de travail dans les tribunaux pour la quatrième semaine consécutive et «leurs répercussions sur les droits de la défense et les intérêts des justiciables, notamment ceux en état d’arrestation».
Le ministère de la Justice rappelle aux grévistes qu’il poursuivra «la mise en œuvre des procédures de retenue sur salaire, conformément à la règle du travail effectué, en ce qui concerne le salaire du mois de juillet 2022».
«Le ministère attire également l’attention sur la nécessité de mettre en œuvre les lois en vigueur, notamment en activant les dispositions du décret n° 11 de 2022 en date du 12 février 2022, et surtout l’article 9 de celui-ci et les mesures disciplinaires qui en découlent», ajoute le communiqué.
Enfin, les juges sont appelés à «assumer leurs responsabilités, à respecter le droit au travail et à assurer le déroulement normal des audiences et des décisions relatives aux affaires.»
I. B.
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