Les opérations de «harga» (migration illégale) qui continuent d’être organisées vers l’espace européen à partir des côtes tunisiennes ne sont pas clandestines, comme on le dit, mais au vu et au su de tout le monde, y compris le gouvernement qui y est impliqué.
C’est ce qu’a déclaré l’ancien député Safi Saïd dans un entretien avec l’émission Studio Shems, aujourd’hui, jeudi 20 octobre 2022, en expliquant que le gouvernement tunisien est impliqué dans les traversées des migrants vers les côtes italiennes en ne sécurisant pas ses côtes et en ne concluant pas les accords qui s’imposent avec les parties étrangères concernées.
De nombreux gangs sont impliqués dans la migration clandestine qui met en jeu de nombreux intérêts, a ajouté le journaliste et écrivain, en faisant remarquer que toutes les couches du peuple tunisien sont désormais tentées par la migration et que l’État adopte une politique de silence à ce sujet.
Les plus importantes statistiques liées à l’émigration illégale sont enregistrées en Tunisie, bien qu’il existe plusieurs pays qui sont plus proches de l’Europe que le nôtre, a encore déploré Safi Saïd.
Sur un autre plan, Safi Saïd a estimé que l’opposition en Tunisie est en train de combattre une dictature avec des méthodes anciennes, soulignant que le président de la république, Kaïs Saïed a pris le contrôle de la totalité de l’État, ajoutant que les marches de protestation des partis d’opposition ne peuvent pas renverser une dictature. Ces mouvements sont de la propagande pour le régime de Kaïs Saïed et son respect des libertés et du droit de manifester.
I. B.
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