Chebbi à propos de Larayedh : «L’un des plus grands militants de la Tunisie…victime d’un règlement de compte politique»

«Ali Larayedh l’ami, le frère, l’un des plus grands militants de la Tunisie… se trouve en prison dans le cadre d’un règlement de compte politique, dans une affaire et des accusations montées de toutes pièces», a lancé Ahmed Nejib Chebbi dirigeant du Front du Salut national, lors d’une conférence organisée ce mardi 24 janvier 2023.

Cette conférence a été organisée par le FSN, en soutien au vice-président Ennahdha ancien ministre de l’Intérieur (décembre 2011 -mars 2013) et ancien chef du gouvernement (mars 2013 – janvier 2014), qui a fait l’objet d’un mandat de dépôt, le 19 décembre dernier, dans le cadre de l’affaire des réseaux d’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits.

Ahmed Nejib Chebbi estime que Larayedh ne peut être accusé dans une affaire d’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits car, dit il, «lorsqu’il a occupé des postes de responsabilité, il a pris des décisions importantes, notamment en classant Ansar Charia comme une organisation terroriste et en mettant en place la procédure frontalière S17 afin de contrôler les déplacements des individus suspectés de lien avec le terrorisme, bien que celle-ci soit actuellement utilisée comme moyen de répression contre les libres, les syndicalistes…Je veux dire les députés, les hommes d’affaires entre autres…».

Le dirigeant du FSN estime de ce fait qu’Ali Larayedh a fait l’objet d’un mandat de dépôt parce que le président veut se venger de toute personne qui s’oppose à lui, a-t-il lancé, en rappelant que d’autres opposants font l’objet de poursuites citant notamment, Seifeddine Makhlouf arrêté dans le cadre de l’affaire de l’aéroport, les dirigeants de la coalition Al-Karama condamnés à la prison (dans la même affaire), Ayachi Hammami et Chaima Issa poursuivis suite à des déclarations médiatiques sur la base de l’article 54…

Ahmed Nejib Chebbi affirme que l’arrestation de Larayedh vise à faire peur aux Tunisiens, a-t-il encore lancé, en ajoutant : «mais celui qui opte pour cette politique ne connaît ni la Tunisie, ni les Tunisiens, ni la démocratie… Mais nous ne lâcherons rien et nous poursuivrons notre lutte jusqu’à la chute du coup d’État et jusqu’au retour de la démocratie».

Y. N.

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