Dans le cadre de l’enquête ouverte par le ministère public du Tribunal de première instance de Tunis 1, suite aux déclarations de Rached Ghannouchi le chef du parti islamiste arrêté hier, quatre autres personnes ont été placées en garde à vue.
C’est ce qu’indique la direction générale de la Garde nationale (DGGN) dans un communiqué publié ce mardi 18 avril 2023, en précisant que le parquet a chargé la Brigade centrale numéro 5, spécialisée dans la lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication de mener les investigations nécessaires, suite aux déclarations de Ghannouchi, il y a deux jours, lors d’une réunion politique.
Dans une déclaration à l’agence Tap, le colonel major Houssemeddine Jebabli porte parole de la DGGN, a indiqué que le parquet a ordonné l’ouverture d’une enquête, estimant que les déclarations du président d’Ennahdha «se rapportent à une incitation au chaos entrant dans le cadre de crimes visant à vouloir changer la système de l’Etat».
Le parquet a également chargé ladite brigade de perquisitionner le siège du parti islamiste, sachant que pour l’heure, cinq personnes dont Rached Ghannouchi ont été placées en garde à vue pour les besoins de l’enquête. Parmi ces derniers, on compte l’ancien député et dirigeant nahdhaoui Mohamed Goumani, selon le parti Ennahdha.
Rappelons que Rached Ghannouchi a été arrêté, hier soir, sur ordre du ministère public près le Pôle judiciaire antiterroriste, et ce, pour avoir déclaré, la veille, lors d’une rencontre politique au siège du Front du Salut national (FSN) que «la démocratie exige la participation de tous» et que «l’exclusion du parti Ennahdha, de l’islam politique ou de la gauche ou de toute autre partie serait un projet de guerre civile en Tunisie».
Y. N.
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