La Tunisie pourrait produire 80% de ses besoins en céréales et 70% de ses besoins en huile végétale, a affirmé, mardi 17 mai 2022, le président de l’Association pour l’agriculture durable (Apad), Aziz Bouhejba.
Parlant de l’autosuffisance de la Tunisie en huile végétale, Aziz Bouhejba a déclaré à l’agence Tap, en marge d’une rencontre franco-maghrébine sur la promotion de la filière oléicole et des protéines végétales, que l’agriculture tunisienne repose sur les grandes cultures.
Les surfaces de ces cultures, qui couvrent 1,5 million d’hectares, contribueront à 80% à l’autosuffisance en céréales et à 70% en huile végétale au cours des prochaines années.
Vers la mise en œuvre de politiques alimentaires ciblées
L’atteinte de cet objectif dépend de l’intervention de l’État ainsi que de la mise en œuvre de politiques alimentaires ciblées, a-t-il indiqué.
Le directeur général de l’Institut national des grandes cultures (INGC), Tarek Jarrahi, a souligné que la Tunisie dispose d’un fort potentiel pour accroître sa production d’huile végétale et assurer la sécurité alimentaire.
Pour atteindre cet objectif, il est crucial de mobiliser tous les moyens disponibles, notamment en exhortant les agriculteurs à utiliser les produits locaux et à cultiver davantage de blé, a-t-il indiqué.
Mettre en réseau chercheurs, agriculteurs et administration
L’Etat doit favoriser la mise en réseau des chercheurs, des agriculteurs, des organisations professionnelles, de l’administration… tant au niveau national qu’interrégional pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, a rappelé Jarrahi.
Les Rencontres franco-maghrébines sur la promotion de la filière oléicole et des protéines végétales visent à ouvrir la voie à la mise en œuvre d’une feuille de route visant à assurer l’autosuffisance en huile végétale ainsi qu’à la diminution de l’importation d’aliments concentrés pour bétail, ont souligné les organisateurs.
Cette manifestation, qui s’achèvera aujourd’hui, mercredi 18 mai 2022, est organisée par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec l’Institut national de l’agriculture, l’Association pour la promotion de l’agriculture durable (Apad) et le groupe français Acropolis.
Source : Tap.
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