La 4e édition du Festival Gabès Cinéma Fen sera clôturée ce soir après une semaine riche en rencontres et en débats autour du 7e art en présence d’invités de marque. Les grands festivals de cinéma ne se tiennent plus uniquement à la capitale, Gabès Cinéma Fen en est la preuve.
Depuis son lancement en 2019, le festival Gabès Cinéma Fen s’est vite imposé comme l’un des grands rendez-vous cinématographiques en Tunisie, réunissant à chaque édition des stars du cinéma tunisien, arabe et mondial, des cinéastes engagés et un public assoiffé de culture.
Malgré la pandémie du Coronavirus (Covid-19) qui avait mis le monde de l’art et de la culture en arrêt en 2020, le festival n’a manqué à aucune de ses éditions en s’adaptant avec la situation sanitaire compliquée grâce au format numérique.
Deux ans après, le festival marque son grand retour en présence du public. la 4e édition a en effet été placée sous le signe des retrouvailles et de la festivité avec le réouverture des salles de cinéma et la participation des artistes qui ont répondu présent cette année.
Le comité directeur a concocté cette année un programme de taille avec l’habituelle compétition officielle et les différentes sections parallèles. Plusieurs films ont été présentés en première tunisienne et plusieurs cinéastes et acteurs étaient présents sur place pour présenter leurs films et en débattre avec le public comme la star tunisienne Dhafer El Abidine dont le premier film « Ghodwa » a été projeté à guichet fermé.
La marraine du festival Hend Sabri était également présente et a participé à une table ronde autour de l’art et des femmes entrepreneures. Les tables rondes, les rencontres, les ateliers et les master-classes ont été des moments forts de cette édition en plus des projections de films.
Se voulant ouvert sur les autres expressions artistiques, le festival a programmé cette année une exposition sur l’histoire du Football à Gabès, l’atelier El K qui a accompagné les enfants dans la création de leurs propres films à partir d’archives familiales, mais également le programme « K Off » dédié à l’art vidéo ayant permis à dix jeunes artistes tunisiens de présenter leurs installations vidéo. « Cette section prend comme point d’ancrage ces artistes, leur pratique individuelle et considère l’émergence d’une scène artistique où la réalité et l’expérience de chacun constitue une source d’inspiration. (…) Gabès est une ville qui a besoin d’engagement et de nouvelle perspectives », indique la curatrice de la section K Off Kenza Jemmali.
La section El Kazma a également constitué l’un des moments forts de cette édition où il a été question de traiter les usages politiques de l’image à travers des films du Moyen-Orient qui abordaient des questions politiques, environnementales, et historiques. Le terrorisme, la propagande politique, la photo comme instrument de néo-colonialisme, l’identité entre l’individuel et le collectif étaient des sujets parmi d’autres traités dans ce programme.
La musique était aussi au rendez-vous cette année avec le musicien Nuri et son univers musical africain conçu comme un voyage sonore et u hommage à l’héritage africain de la Tunisie entre instruments traditionnels et sons électroniques.
La soirée de clôture est prévue pour ce soir à partir de 19h et sera diffusée en direct sur la chaîne nationale Al Wataniya. Le palamarès de la 4e édition y sera annoncé.
F.B
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