«Une explication, en tout cas, s’impose…». C’est sur cette «chute» que la news «Tunisie-Taux de change : On continue de voler les clients !» s’est terminée. Publiée sur Kapitalis le 6 juillet 2022 et signée I. B., cette tentative d’analyse de la publication quotidienne de la Banque centrale de Tunisie (BCT) est, toutefois, truffée de confusions.
Il va de l’engagement social de la BCT d’interagir et d’apporter des éclaircissements. Puisque l’explication s’impose, comme l’a suggéré l’auteur, en voici une :
– la BCT publie, quotidiennement, sur son site web, et à titre indicatif, les cours de change moyens interbancaires de la veille;
– de ce fait, l’actualisation se fait en J+1 : pour preuve, la mise à jour du 6 juillet renvoyant à la veille, donc le 5 juillet, etc.;
– le taux, bien que publié sur le site de la BCT, n’est pas celui de la BCT ! Il s’agit des taux de change moyens des échanges effectués entre les banques de la place;
Aussi, les taux de change des devises contre dinar évoluent; à la hausse ou à la baisse; en fonction notamment de la variation de l’euro et du dollar sur le marché international.
En effet, le 5 juillet 2022 la devise européenne a enregistré sur la journée une baisse de près de 1% face au dollar ce qui a entraîné une dépréciation de l’euro et une appréciation du dollar face au dinar tunisien au cours de cette même journée du 5 juillet. Les cotations des banques auprès de leurs clientèles ont reflété ces mouvements du marché.
Réponse de la rédaction :
Ce qu’on demande à la BCT c’est de faire comme toutes les banques centrales qui se respectent, à savoir de rendre public, dans un souci de transparence, sa méthodologie de fixation des cours de change de référence du dinar sur la base des cotations des banques ayant le statut de teneur de marché. C’est ce que vient de faire Bank Al-Maghrib (BAM) depuis 2018, pour ne prendre qu’un exemple proche de nous.
Il faut avouer que le système bancaire marocain est beaucoup plus développé que le nôtre. Et ne cherchons pas loin la cause de notre sous-développement. Elle se résume en deux mots : le manque de transparence voire l’omerta au service d’intérêts corporatistes.
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