Dans l’appel intitulé «Comme si la répression policière ne suffisait pas», que nous reproduisons ci-dessous, des associations, organisations et personnalités tunisiennes mettent en garde contre «les graves conséquences de la diffusion d’un discours de haine, de violence et d’exclusion de la communauté nationale impulsé par le chef de l’Etat lui-même à l’encontre de ses opposants depuis le 25 juillet 2021 et relayé, aujourd’hui, par ses partisans et les officines qui lui sont dévouées.»
Les associations, organisations et personnalités signataires dénoncent avec force les campagnes d’insultes, d’injures et les procès en collaboration qui se déploient sur les réseaux sociaux et les médias à l’encontre de figures politiques et de défenseur(e)s des droits de l’homme.
Cette chasse aux sorcières cible celles et ceux qui ont critiqué le processus référendaire, la nouvelle constitution et le projet de pouvoir personnel en train d’être mis en place par Kaïs Saïed, en particulier Jamel Msallem et Bassem Trifi, respectivement président et vice-président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, Kamel Jendoubi, ancien ministre et militant des droits de l’homme, Mouhieddine Cherbib, président du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie.
Nous tenons également à dire toute notre solidarité avec l’Association tunisienne des femmes démocrates, dont les militantes sont quotidiennement stigmatisées et lynchées sur ces mêmes réseaux sociaux de triste réputation.
Ces campagnes ignominieuses menées par des supporters qui s’en prennent à tous les détracteurs du projet autocratique du président visent à intimider et à réduire au silence toute voix discordante. Elles viennent prolonger la répression des manifestations pour la liberté et la démocratie, contre la dérive despotique.
Nous tenons le président de la République, son ministre de l’Intérieur et l’ensemble du gouvernement pour responsable de tout ce qui peut atteindre la sécurité des victimes de ces campagnes.
Nous les mettons en garde contre les graves conséquences de la diffusion d’un discours de haine, de violence et d’exclusion de la communauté nationale impulsé par le chef de l’Etat lui-même à l’encontre de ses opposants depuis le 25 juillet 2021 et relayé, aujourd’hui, par ses partisans et les officines qui lui sont dévouées.
Tunis le 1er Août 2022
Premiers signataires
Organisations :
Association Beyti
Association citoyenneté, développement et cultures des deux rives (ACDCR)
Association droit à la différence (ADD)
Association Hassen Saadaoui pour la liberté et l’égalité (AHSLE)
Action jeunesse Maroc (AJM)
Association des marocains en France (AMF)
Association Nachaz
Association de rétablissement du droit à la différence (ARDD)
Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD)
Association tunisienne de défense des droits individuels (ATDDI)
Association tunisienne de défense des droits universitaires (ATDDU)
Association Le Pôle
Association le Pont de Genève (APG) -Suisse
Association vigilance pour la démocratie et l’Eat civique – Yakadha
Coalition marocaine de la justice climatique (CMJC)
Coalition nationale pour la Dignité et la reconnaissance (CNDR)
Coalition Outcasts
Comité de vigilance pour la démocratie en Tunisie (CVDT)-Belgique
Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT)
Damj, association tunisienne pour la justice et l’égalité
E-Joussour Maroc
Euromed-Droits
Fédération des tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)
Forum des alternatifs Maroc (FMAS)
Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES)
Forum Ettajdid
Ligue Tunisienne des droits de l’homme (LTDH)
Observatoire marocain des libertés publiques (OMLP)
Observatoire national de défense des droits individuels (ONDLI)
Organisation du martyr de la liberté –Nabil Barakati
Réseau tunisien de Justice (RTJ)
Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT)
Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT)
Personnes :
Hichem Abdessamad, historien, militant associatif
Maha Abdelhamid, activiste de la société civile
Hedhili Abderrahman, président FTDES
Ayad Ahram, défenseur des droits humains au Maghreb
Sanhaja Akrouf, féministe maghrébine
Mourad Allal directeur centre formation militant associatif
Tewfik Allal, militant associatif maghrébin
Moez Attia, Journaliste
Seif Ayadi, militant des droits humains, cuir
Nabil Azzouz, militant associatif
Néjib Baccouchi, ancien prisonnier politique
Sami Bargaoui, universitaire
Bochra Belhaj Hamida, militante des droits humains
Fathi Bel Haj Yahya, écrivain
Faycal Ben Abdallah, président de la FTCR
Sana Ben Achour, juriste, militante féministe
Yadh Ben Achour, juriste, universitaire
Slim Ben Arfa, militant politique et associatif
Mehdi Attar Semlali, militant associatif maghrébin-Pays-bas
Hechmi Ben Frej, militant associatif
Monia Ben Jemia , universitaire, militante féministe
Asrar Ben Jouira, militante féministe et des droits humains
Mohamed Ben Said, médecin, militant associatif
Sophie Bessis, historienne
Houcine Bouchiba, militant associatif
Hajer Bouden, traductrice, militante associative
Nadia Chaabane, députée de la Constituante
Alya Chammari, militante féministe
Khémaies Chammari, ancien ambassadeur, militant associatif,
Taoufik Chammari, militant anticorruption
Mounir Charfi, président de l’ONDEC
Saloua Charfi, universitaire
Manel Chelbi, présidente d’association contre la marginalisation
Hedi Chenchabi, militant associatif
Khadija Cherif, féministe, ancienne présidente de l’ ATFD
Mohsen Dridi, militant de l’immigration
Ali Elbaz, militant associatif maghrébin
Faycal Elghoul, universitaire
Sihem Elmabrouk, militante des droits humains, membre de la LTDH
Ahmed Ettounsi militant associatif, défenseur des droits humains
Wahid Ferchichi, juriste, professeur
Seddik Ferchichi, militant politique
Mohamed Chérif Ferjani , professeur émérite, Lyon 2
Samia Frawes, féministe, militante associative
Yosra Frawes, féministe, ancienne présidente de l’ATFD
Souad Grissa, militante féministe
Youssef Habache, militant associatif
Fathi Hajali, militant associatif
Ayachi Hammami, avocat, militant politique
Maher Hanin, militant associatif
Saoussen Jaadi, militante féministe
Chokri Jelassi, militant politique
Dhouha Kallali, enseignante
Seifeddine Khaled, militant associatif
Habib Khazdaghli, universitaire, ancien doyen
Ramy Khouli, militant féministe et de droits humains
Zyna Khémiri, journaliste
Mohamed Khénissi, président de l’association Nachaz
Kamel Lahbib, militant associatif maghrébin
Walid Larbi, juriste, universitaire, militant féministe
Edith Lhomel SG CRLDHT
Adel Ltifi, hstorien, militant politique
Mohamed Maali, journaliste, écrivain, traducteur
Insaf Machta, universitaire
Mohamed Habib Marsit , militant associatif
Jalel Matri, militant associatif
Habib Mellakh, universitaire, militant associatif
Karim Messaoudi, acteur associatif
Mariem Mnaouar, militante politique
Chérif Msadak, journaliste
Anouar Moalla, consultant en communication
Jamel Msallem, président de la LTDH
Hamza Nasri Jridi, militant associatif
Benaissa Rafrafi, journaliste
Lilia Rebai, militante des droits humains
Hamadi Redissi, universitaire
Messaoud Romdhani, militant associatif
Fathia Saidi, universitaire, chercheuse
Ramy Salhi, militant des droits humains
Rim Saoudi, journaliste, membre du SNJT
Hichem Skik, militant politique
Mohamed Smida, militant politique et associatif
Hamoda Soubhi, militant altermondialiste maghrébin
Adel Thabet, militant politique
Fathi Tlili, président de l’UTIT
Ridha Tlili, universitaire
Mokhtar Trifi, président d’honneur de la LTDH
Taoufik Yakoubi,
Najet Zammouri, militante de droits humains, membre du comité directeur de la LTDH Abdallah Zniber, militant associatif
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