La présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Neïla Zoghlami, a condamné, ce lundi 15 août 2022, l’apparition d’Ichraf Chébil, épouse du président de la république, Kaïs Saïed, lors de la Fête nationale de la femme, il y a deux jours. La féministe a estimé qu’il s’agissait d’une une ingérence de la famille du chef de l’Etat dans les affaires politiques du pays.
Pour rappel, samedi dernier, Mme Chébil a donné son premier discours officiel depuis l’élection de son époux, en 2019, à l’occasion d’une cérémonie nationale célébrant la Fête de la femme, qui coïncide avec le 69e anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel.
«L’épouse du président n’a aucun statut civil [particulier], n’est active dans aucune association et ne soutient pas les femmes rurales ou les groupes vulnérables. Elle n’a également aucun statut représentant l’État pour qu’elle soutienne la constitution», a détaillé Mme Zoghlami, lors d’une déclaration accordée à Shems FM.
Elle a, dans le même contexte, estimé que la constitution de 2022 n’a apporté aucun nouvel acquis, et que celle de 2014, malgré son ses inconvénients, en a apporté pour les femmes.
Zoghlami a, par ailleurs, appelé à accorder aux femmes des terres agricoles internationales et à publier des décrets prévoyant l’égalité de rémunération et des décrets selon lesquels l’État prend en charge la couverture sociale et sanitaire des paysannes, comme elle l’a dit.
Et d’assurer que depuis 2019, il n’y a eu aucun acquis pour les femmes tunisiennes.
C. B. Y.
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