Selon Myriam Elloumi, la vice-présidente de la Tunisian Automotive Association (TAA), le principal problème du secteur automobile en Tunisie c’est l’absence d’un marché intérieur assez attractif pour inciter les constructeurs à s’y installer, en plus des carences de l’infrastructure qui doivent être surmontées.
Dans une déclaration à Mosaïque, vendredi 2 septembre 2022, la présidente de la TAA a insisté sur la nécessité de créer le port en eau profonde d’Enfidha, qui est l’un des besoins les plus importants en Tunisie, un projet dont on parle depuis une vingtaine d’années mais qui est reporté aux calendes grecques. Par ailleurs, estime-t-elle aussi, le cadre réglementaire et administratif nécessite une sérieuse refonte.
Rencontrée en marge d’un atelier sur le secteur automobile en Tunisie, organisé parallèlement aux travaux du Sommet international de Tokyo pour le développement en Afrique (Ticad 8), tenu à Tunis les 27 et 28 août dernier, la présidente de l’Association tunisienne des constructeurs automobiles a indiqué que la signature le mois dernier de l’accord de partenariat entre les pouvoirs publics et les opérateurs privés pour faire progresser la compétitivité de l’industrie automobile, qui s’articule autour de cinq axes (infrastructure, cadre légal et réglementaire, responsabilité sociale, recherche & développement et communication), pourrait aider à améliorer le cadre général et attirer d’importantes entreprises dans l’industrie automobile, estime encore Myriam Elloumi.
Concernant les opportunités qu’offre la Tunisie pour l’industrie automobile sur le marché africain, la présidente du TAA a indiqué que cela est lié à la focalisation sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zleca), qui permettra la mise en place d’un marché unifié de vente libre entre les pays africains, soulignant l’importance de ce projet, qui contribuera à régler le problème lié à l’absence de marché intérieur assez attractif pour attirer les constructeurs automobiles.
I. B.
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