Tunisie : Sami Ben Slama dénonce les mensonges de la commission électorale  

Le membre limogé de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Sami Ben Slama, a commenté les déclarations du porte-parole de l’instance électorale, Mohamed Tlili Mansri, affirmant que le dossier de Ben Slama est devenu une chose du passé et qu’il est actuellement un ancien membre.

Sami Ben Slama, qui intervenait aujourd’hui, jeudi 22 septembre 2022, dans le cadre du droit de réponse sur l’émission Studio Shems, sur Shems FM, a accusé la commission électorale d’avoir trompé l’opinion publique et diffusé des mensonges, soulignant qu’il conserve jusqu’à présent sa qualité de membre, mais il est interdit d’entrée dans ses locaux.

Ben Slama, qui s’était taillé une réputation d’empêcheur de tourner en rond et n’hésitait pas à critiquer publiquement les décisions de ses anciens collègues qu’il juge inadéquates ou inappropriées, a expliqué qu’il est interdit de pénétrer dans les locaux de ladite commission depuis le 25 juillet dernier, notant que Mansri avait lui-même déclaré, le 30 juillet, que son interdiction d’entrée se poursuivait, ce qui contredit sa déclaration d’hier où il affirmait que l’interdiction était pour le 25 juillet seulement, mais qu’il s’était absenté pendant 7 réunions du bureau de l’Isie.

L’affirmation selon laquelle le président de la république, Kaïs Saïed, s’apprête à combler la vacance au sein de l’Instance, est sans fondement, a encore indiqué M. Ben Slama, tout en appelant le chef de l’Etat à publier un décret pour modifier la composition de l’Isie.

Dans une conférence de presse donnée avant-hier, mardi 20 septembre, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, avait affirmé que M. Saïed, qui cumule tous les pouvoirs, «continue de violer la loi, d’autant plus que, selon la constitution, la commission électorale est composée de 9 membres, or elle est actuellement composée de 7 membres seulement, après la démission d’un membre et la mise à l’écart d’un autre. Elle doit donc pourvoir les deux postes vacants avant la date des élections législatives», prévues le 17 décembre prochain, a-t-elle insisté.

I. B.

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