Les chambres syndicales relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) ont exhorté le gouvernement à abandonner l’application du système de contrôle préalable à l’importation des produits de consommation et à mettre en place une commission consultative impliquant les employeurs, afin d’éviter répercussions négatives sur les entreprises menacées de faillite.
Il convient de rappelons que ce contrôle préalable à l’importation des produits de consommation a été instauré par l’Etat dans le but de maîtriser le déficit de la balance commerciale qui a carrément explosé menaçant gravement les équilibres macroéconomiques du pays.
Les chambres syndicales concernées par ce contrôle ont souligné, dans un communiqué commun publié mercredi 26 octobre 2022, qu’il est nécessaire de confier à ladite commission consultative l’examen des listes à travers l’établissement de critères d’insertion des produits selon leurs variétés et origines, avec la proposition de mettre en place un calendrier pour leur application.
Les syndicats ont appelé au contrôle des filières non organisées pour stopper l’entrée illégale de marchandises de contrebande et à trouver des solutions pratiques pour mettre un terme au commerce parallèle, rappelant que le Trésor public est grevé chaque année par d’importantes pertes fiscales et douanières, suite à la libéralisation du cette activité.
Les syndicats estiment que les mesures prises par les ministères du Commerce et de la Santé le 29 septembre dernier sont difficiles à appliquer, comme importer des produits directement de l’usine de fabrication du pays exportateur, à l’heure où les échanges se font par le biais de plateformes logistiques.
L’association patronale a mis en garde contre l’application de cette procédure qui risque de provoquer une rupture d’approvisionnement du marché local, étant donné que les industries locales ne sont pas prêtes à couvrir tous les besoins du marché.
L’Utica a rappelé que ces produits importés font pour la plupart l’objet d’opérations de contrôle par les différentes structures de contrôle administratif et technique de l’Etat.
Pour le patronat, les répercussions actuelles de cette mesure contribueront considérablement à l’amplification de l’endettement des entreprises actives dans ce secteur auprès des institutions financières, et au-delà, à l’impossible réalisation des programmes d’investissement et à la perte d’emplois.
D’après Tap.
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