L’économiste Aram Belhaj a fait part de ses craintes que le gouvernement, au prétexte de réformer les finances publiques, continue d’augmenter les impôts et d’adopter des mesures qui ne favorisent pas la croissance et l’investissement, dont la Tunisie a besoin pour sortir de la crise.
Intervenant aujourd’hui, jeudi 8 décembre 2022, dans la Matinale de Shems FM, à propos du projet de loi de finances de 2023, l’expert économique a critiqué ce qu’il considère comme une absence de vision et un manque de clarté chez le pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne le déficit des finances publiques qui continue de s’aggraver.
De nombreux impôts, directs ou indirects comme la TVA, seront relevés dans la loi de finances de 2023, a aussi déploré Aram Belhaj, en insistant sur la nécessité de promulguer au plus vite cette loi, qui devra être publiée avant le vote par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) du prêt à la Tunisie, qui est aujourd’hui «la principale obsession de l’Etat», selon ses termes.
Tout en déplorant le manque de transparence des pouvoirs publics et leur mauvaise communication sur les questions d’intérêt public, notamment les crises affectant plusieurs secteurs, tels que le sucre, le lait, le pain, les engrais et les médicaments, Aram Belhaj a déclaré : «La Tunisie avait connu plusieurs crises dans le passé, mais celles-ci n’ont jamais atteint la persistance et la récurrence qu’elles ont aujourd’hui», tout en critiquant les membres du gouvernement en ces termes : «Nous sommes actuellement confrontés à des personnes qui n’ont pas été en mesure de trouver des solutions, des personnes sans vision ni clarté».
«L’Etat est dans l’incapacité de tenir ses promesses et de remplir ses obligations vis-à-vis des différents opérateurs économiques», a-t-il enfin déclaré.
I. B.
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