Dans le post Facebook que nous reproduisons ci-dessous, l’auteure rend hommage au cinéaste Abdellatif Ben Ammar décédé le 6 février 2023, un «digne fils de Bourguiba».
Par Fawzia Zouari *
Ces derniers mois, j’ai été amenée à voir Abdellatif Ben Ammar à plusieurs reprises. A chaque fois, j’ai pu apprécier son intelligence, ses connaissances cinématographiques, sa délicatesse, son soutien infaillible aux droits des femmes en digne fils de Bourguiba.
Ces derniers temps, il travaillait sur un projet de film autour des événements de février 1957 qui ont lieu à Sakiet Sidi Youssef. Il sillonnait la région, se documentait, écrivait, se passionnait pour l’un des épisodes de l’histoire tunisienne les plus honorables et les plus significatifs quant à l’implication dans la guerre libératrice de l’Algérie et que nos jeunes connaissent si peu…
L’Algérie, justement, le recevait avec honneur, au niveau le plus élevé de l’Etat, le président algérien lui-même ayant voulu parrainer ce projet emblématique des relations ente les deux pays, alors-même que la Tunisie restait frileuse et sans appui significatif pour ce projet. Mais cela n’étonnera personne par les temps qui courent…
Lui, voulait faire son film. Il disait : «C’est mon chant du cygne» et ça me serrait le cœur à chaque fois qu’il prononçait cette phrase. Il commençait son casting et venait de faire un saut à Alger pour les dernières démarches de production. Et il est parti.
La Tunisie perd avec lui l’un de ses meilleurs cinéastes, intellectuels et modernistes du pays. Paix à son âme.
* Romancière.
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