Edition Sotumédias, Tunis, 2023
Le livre » Correspondances André Malraux/Mohamed Zinelabidine », qui vient d’être publié, fait suite à sept ouvrages parus depuis 2020 par le même auteur, Mohamed Zinelabidine, portant sur «L’Impensé politique », «L’Impensé sociologique », «L’Impensé poïétique», « L’Impensé coenesthésique », « L’Impensé génésique », « L’Imbroglio des cultures » et « L’Impensé au présent ». Les dernières années auront été ainsi bien fécondes pour Mohamed Zinelabidine, depuis qu’il a quitté ses fonctions de ministre des affaires culturelles, de 2016-2020.
Après sa collection « Trialogue Francis Fukuyama / Mohamed Zinelabidine/Samuel P. Huntington », aux Editions Sotumédias où il revient sur trente ans de vie intellectuelle, universitaire, artistique et politique et reprend ses conférences aux Universités de la Sorbonne, Paris Vincennes, Institut du Monde Arabe à Paris, Haus der Kuturen del Welt à Berlin, York University (Toronto- Canada), Duke University (Caroline du nord-USA), Georgetown University (Washington- USA), Université de Taipei (Taiwan) et autres institutions culturelles en Italie, Malte, Russie, Suisse, Allemagne, Belgique, Corée du Sud, Chine, Egypte, Jordanie, Maroc, Emirats-Arabes-Unis, Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun … on y retrouve des parcours anachroniques oscillant entre « Trivium », « Impensé », «Hypothesis» et «Epître». Autant de leviers méthodologiques rapprochant les arts et les savoirs, d’une part, l’Orient et Occident, de l’autre. Des ouvrages que d’éminents professeurs de l’Université de la Sorbonne ont préfacés dont Françoise Brunel, Fathi Triki, Eliane Chiron, François De Bernard, Benjamin Brou, Sanae Ghouati, Gérard Pelé.
« Correspondances André MALRAUX/ Mohamed ZINELABIDINE » est préfacé par l’universitaire et ancien président des universités marocaines, Abderrahman Tenkoul. L’auteur le définit comme un « Traité de culture et de politique culturelle » issu de sa formation d’artiste, universitaire et ministre de la culture. Une expérience de plus de trente ans et un témoignage propre à un contexte particulièrement tunisien, de surcroît méditerranéen, arabe, maghrébin, africain, alors que la tradition a souvent fait que de pareils écrits nous parviennent d’auteurs occidentaux. Nonobstant cette réalité, et tout en s’inspirant de théories culturelles comparées, Mohamed Zinelabidine y installe une vision assez critique et singulière du fait culturel et sa signification politique, aux contextes géographiques et historiques d’une Tunisie féconde. Une telle diversité dont elle devra conjuguer des personnalités et des identités, régénérées constamment, au cours comme au secours de l’histoire. Elle devra, néanmoins, en définir les sens et les acceptions politiques, géopolitiques et symboliques mutantes.
Pour l’auteur, une politique culturelle se juge et ne s’improvise point. Elle ne peut être conduite en dehors d’une connaissance théorique et pratique de la culture et du pays en question. Elle suppose aussi des impératifs de transparence, de visibilité, de conditions de faisabilité, d’accessibilité, de démocratisation, de bilan et d’efficience. Il est ainsi question dans ce livre de rappeler les théories culturelles comparées et les pratiques du pouvoir culturel inhérent. Ce que Mohamed Zinelabidine tient à conduire auprès d’un autre ministre, André MALRAUX en l’occurrence, pour un voyage des sens et de l’esprit que les lettres, les arts et la culture peuvent en assumer le partage et l’envol.
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